BRUXELLES, le 6 juillet (EUROPA PRESS) –
L’ancien président de la Generalitat de Catalogne et député européen, Carles Puigdemont, a fait appel ce mercredi pour « annuler » devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) l’arrêt « défavorable » du Tribunal de l’Union européenne (TGUE) qui a confirmé la décision du Parlement européen de retirer son immunité ainsi que celle des anciens ministres et députés européens de JxCAT, Clara Ponsatí et Toni Comín, déclarant que cela n’affecte pas son retour potentiel en Espagne.
« Ce n’était pas ce à quoi nous nous attendions mais nous ne pouvons pas dire que nous n’étions pas préparés à ce scénario. Nous devons à nouveau surmonter une situation défavorable, ce n’est pas la première fois », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse du Parlement européen où il a évalué la sentence du TGUE.
Puigdemont a ainsi fait référence au recours que son équipe présentera à la CJUE dans lequel ils exploreront « les failles » qui, selon lui, ouvrent la sentence du tribunal de première instance ce mercredi.
Quant à savoir si la décision qui le laisse sans immunité complique son retour en Espagne, l’ancien président de la Generalitat a déclaré que l’option de retour « est au même point qu’avant la condamnation ».
« De loin comme de près », a-t-il dit, insistant sur l’argument selon lequel en tant que dirigeants indépendantistes « ils subissent des persécutions politiques » et ont montré qu’ils « ne font pas le trafic de drogue et d’armes, mais avec des votes et des référendums ».
Concernant le scénario qui s’ouvre maintenant et l’option que l’instructeur du ‘procés’, Pablo Llarena, réactive les euro-commandes, Toni Comin a assuré lors de la conférence de presse que toute démarche pour demander leur livraison en Espagne nécessitera une nouvelle demande à l’Eurochambre.
Leur avocat Gonzalo Boyé a indiqué qu’ils disposent désormais d’un délai de deux mois et dix jours pour déposer un recours devant la CJUE, alors qu' »il étudiera le moment » pour demander des mesures conservatoires, soulignant que la sentence ne traite pas de l’immunité de déplacement. Puigdemont lui-même a confirmé qu’il prévoyait d’assister à la session plénière de la semaine prochaine à Strasbourg, en France.
Différents dirigeants de Junts se sont rendus au siège du Parlement européen à Bruxelles pour abriter les eurodéputés, dont la présidente du parti, Laura Borras, le secrétaire général, Jordi Turrull, et la candidate au Congrès, Miriam Nogueras, tandis qu’ERC Le ministre pour l’action extérieure, Meritxell Serret, et les députés européens Diana Riba et Jordi Solé étaient présents. Les représentants du CUP étaient Albert Botrán et Carla Riera.