L’Espagne propose des concessions sur le mix nucléaire français pour ouvrir la voie à la réforme du marché européen de l’électricité

BRUXELLES, le 13 septembre (EUROPA PRESS) –

La présidence espagnole du Conseil de l’UE a distribué mercredi sa première proposition officielle pour ouvrir la voie aux négociations sur la réforme du marché de l’électricité et qui comprend des concessions à la France, dont le « mix » énergétique a une forte présence d’énergie nucléaire. tout en introduisant des contrôles pour éviter les distorsions du marché qui préoccupent particulièrement l’Allemagne.

La proposition, à laquelle Europa Press a eu accès, vise à combler le fossé entre la France et l’Allemagne, dont le conflit a fait échouer l’accord de réforme en juin dernier, toujours sous présidence suédoise après le refus de Berlin d’ouvrir le financement des contrats en différenciant les centrales nucléaires déjà existantes. au motif qu’ils profitaient excessivement à Paris.

Ce type de contrats est conclu entre un producteur d’électricité et une entité publique, généralement l’État, et stipule que le vendeur paiera à l’acheteur la différence du prix de l’énergie depuis le moment de l’achat jusqu’à la signature du contrat, ce qui représente donc un limitation pour le producteur, qui perçoit un revenu stable pour l’électricité qu’il produit.

Pour rapprocher les deux positions, le nouveau texte permet de fixer un prix en cas de prolongation de la durée d’utilité des centrales nucléaires bénéficiant de ces incitations, préservant ainsi l’autonomie des États membres dans le choix de leur « mix ». l’énergie tout en introduisant des contrôles afin que cela n’entraîne pas de distorsion du marché, comme l’expliquent des sources diplomatiques.

Les familiers des négociations ont expliqué que le texte, qui sera débattu ce jeudi au niveau technique, représente l’aboutissement du travail réalisé durant l’été sur les éléments qui manquent encore d’accord entre les Vingt-Sept et dans le but de parvenir « dès que possible » à une orientation générale sur la nouvelle conception du marché européen de l’électricité.

La proposition définit également les caractéristiques de conception des instruments qui garantissent la viabilité économique de la durée de vie de ces centrales et exige que les revenus obtenus de ces contrats différentiels soient distribués aux clients finaux.

En outre, ces contrats sur différence devraient être conçus de manière à garantir qu’il n’y ait pas de sous-compensation ou de surcompensation ; déterminer les montants des rémunérations au moyen d’une procédure d’appel d’offres transparente et non discriminatoire et éviter les distorsions de la concurrence et des échanges sur le marché intérieur résultant de la répartition des revenus entre les entreprises.

Les nouveaux investissements dans la production d’électricité comprendront des investissements dans de nouvelles installations de production d’électricité ou des investissements visant à prolonger considérablement leur durée de vie utile.

Toutefois, dans ce dernier cas, lorsque la rémunération n’est pas déterminée par voie d’appel d’offres, il faut garantir que l’électricité produite dans le cadre du contrat pour les différences par rapport au volume total généré par l’installation n’excède pas le rapport entre le nouvel investissement et la valeur d’investissement brute initiale de l’actif ou que les revenus tirés de la production de cette électricité sont destinés aux consommateurs finaux.