Les dirigeants de l'UE examineront les tentatives russes d'influencer les élections européennes de juin lors du sommet de la semaine prochaine

Les renseignements belges confirment l'ingérence

Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne aborderont pour la première fois lors du sommet qu'ils tiendront la semaine prochaine à Bruxelles les tentatives du régime de Vladimir Poutine d'influencer les résultats des prochaines élections au Parlement européen en juin, à la lumière des des rapports des services de renseignement soulignent l'intérêt du Kremlin à introduire le récit pro-russe au sein des institutions communautaires.

C'est ce qu'a annoncé lors d'une conférence de presse le Premier ministre belge, Alexander de Croo, après avoir assuré que les services de renseignement belges avaient pu confirmer l'existence de « réseaux ayant des activités dans plusieurs pays de l'Union européenne » dont il ne souhaitait pas. à citer pour être des informations « classifiées », même s'il a déclaré que la Belgique en faisait partie.

« Selon nos services de renseignement, les objectifs de Moscou sont très clairs. Il s'agit d'aider davantage de candidats pro-russes à être élus (aux élections) au Parlement européen et de renforcer le discours pro-russe dans les institutions », a résumé De Croo.

Les démarches de Moscou visant à influencer en sa faveur le résultat des élections européennes, qui auront lieu entre le 6 et le 9 juin dans tous les pays de l'UE (dimanche 9 en Espagne), visent également à « diluer le soutien européen à l'Ukraine », a estimé De Croo, car cela profiterait à la Russie « sur le champ de bataille ».

Le libéral belge a ainsi souligné que « les inquiétudes sont très sérieuses » et c'est pourquoi il a pris l'initiative de contacter d'autres dirigeants européens, par exemple avec le Premier ministre de la République tchèque, Petr Fiala, le premier pays à Ils soulignent l'ingérence du Kremlin dans son processus électoral et détectent des « approches » des députés européens visant à « promouvoir l'agenda russe » au sein de l'UE.

Ainsi, De Croo a proposé des mesures au niveau national pour faire face aux tentatives d'ingérence, y compris l'enquête du parquet fédéral, mais il a également souligné les mesures qu'il considère nécessaires au niveau des 27 pour que le bloc « s'adapte » à une nouvelle réalité.

Le Premier ministre belge a par exemple proposé d'élargir les mandats de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) et de l'Agence de coopération judiciaire (Eurojust) pour leur donner des pouvoirs leur permettant d'enquêter et d'agir dans ce type de situations d'ingérence.