Les ajeros espagnols demandent à l’Europe d’enquêter sur l’entrée « frauduleuse » de l’ail chinois et son soutien au Parlement européen

CORDOUE, 30 oct. (EUROPA PRESS) –

La délégation du secteur national de l’ail d’Asaja, présidée par Miguel del Pino de Córdoba, ainsi que du Conseil national de l’ail, dont Del Pino est vice-président, qui s’est réunie en septembre dernier à Bruxelles (Belgique) avec des députés du PSOE, PP et Vox, et avec les responsables de la Direction générale de l’agriculture et du développement rural de la Commission européenne, a réussi à faire ouvrir par cette dernière des « enquêtes » sur l’entrée « frauduleuse » d’ail chinois dans l’Union européenne (UE) et sur l’importation d’ail égyptien sans droits de douane.

Cela a été confirmé, dans des déclarations à Europa Press, par Miguel del Pino, qui a expliqué que, de la même manière, les députés européens susmentionnés, en particulier Clara Aguilera (PSOE), Juan Ignacio Zoido (PP) et Mazaly Aguilar (Vox), ils ont aussi promis de « transférer nos problèmes, qu’ils ont fait siens, à la commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen », pour leur apporter une réponse.

Les ajeros espagnols ont, de même, porté à Bruxelles d’autres revendications qu’ils partagent, comme les précédentes, avec les ajeros de France, d’Italie et du Portugal, comme la nécessité de convaincre les grandes surfaces de payer l’ail à un prix plus élevé aux producteurs. , et aussi qu’un moratoire soit appliqué sur l’interdiction de l’utilisation de certains pesticides que le secteur utilisait alors que d’autres produits alternatifs n’arrivent pas sur le marché.

Eh bien, selon Del Pino, une grande chaîne nationale de supermarchés « a déjà augmenté les prix » qu’ils paient aux producteurs, c’est-à-dire que les agriculteurs obtiennent une réponse positive à leurs principales demandes, étant pour eux une préoccupation que « l’ail égyptien est entrant « dans l’UE » sans payer aucun tarif », faisant une rude concurrence à l’ail espagnol, avec une production déjà supérieure à celle de l’Espagne, mais à un prix de vente bien inférieur, puisque « ses coûts de production, y compris même le coût de transports vers l’Europe, sont infiniment inférieurs aux nôtres ».

Par conséquent, les producteurs d’ail espagnols attendent des eurodéputés et de la Commission européenne qu’ils « revoient l’accord » correspondant à l’Égypte, car « il est impossible qu’ils introduisent de plus en plus d’ail sans payer aucun tarif », et la réponse a été déjà mentionnée, que les eurodéputés porteront la question devant la commission de l’agriculture du Parlement européen, alors que la Commission européenne a déjà ouvert une enquête sur la question, ainsi que sur l’entrée « frauduleuse » d’ail chinois dans l’UE.

À ce sujet, le président du secteur national de l’ail d’Asaja a averti que « l’ail frais entre en provenance de Chine, mais comme s’il était congelé », ce qui constitue « une énorme fraude fiscale », puisque l’importation d’ail chinois frais est soumise à « un quota », qui en cas de dépassement entraîne l’application « d’un tarif dissuasif de 1,2 euro le kilo », tandis que l’ail surgelé chinois « n’a pas de quota, pas de tarif ».

Pour cette raison, ce qui se passe, selon Del Pino, c’est que l’ail frais, qui est transporté « dans des conteneurs froids » à une température « entre -2 et moins -4 degrés Celsius », arrive en Europe avec la qualification de ail congelé, combien ce dernier, selon la législation applicable, devrait être transporté « à -20 degrés ». En d’autres termes, ils entrent en Europe sous le nom d’ail congelé, qui ne paie pas de droits, mais « le vend ensuite pour ce qu’il est, de l’ail frais », commettant ainsi une « fraude fiscale » de grande ampleur.

FABRICATION ESPAGNOLE

Selon les données de l’Office national de l’ail, qui représente les producteurs, les commerçants et les transformateurs d’ail des communautés autonomes de Castilla La-Mancha, d’Andalousie, de Castilla y León, d’Estrémadure et de Madrid, la culture de l’ail en Espagne représente environ 29 630 hectares, avec une production de 309 100 tonnes (données 2021).

La majeure partie de la production espagnole d’ail est exportée vers d’autres pays, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE (entre 55 % et 70 % de la production est commercialisée en dehors de l’Espagne). Chaque année, la seule coupe et récolte de l’ail sur le terrain génère près de 1 000 000 de salaires en Espagne.

La principale zone de production d’ail en Espagne est la Castille-La Manche, qui, selon les données de 2021, compte quelque 20 860 hectares cultivés, suivie de l’Andalousie avec 5 120 hectares, de la Castille et León avec 1 820, de Madrid avec 890 et de l’Estrémadure avec environ 530 hectares.