L’UE demande au Kosovo de convenir d’une solution à la crise des inscriptions ouverte avec la Serbie

Le Kosovo a reporté au 21 avril l’interdiction des plaques d’immatriculation serbes

BRUXELLES, le 29 oct. (EUROPA PRESS) –

L’UE a pris note de la décision du gouvernement du Kosovo de reporter au-delà du 1er novembre la reconnaissance des plaques d’immatriculation serbes pour les véhicules du nord du Kosovo à majorité serbe, mais a demandé à Pristina un dialogue pour parvenir à une solution définitive.

Bruxelles reconnaît le droit du Kosovo à éliminer les plaques d’immatriculation serbes, « mais le processus doit être convenu dans le cadre d’un dialogue et appliqué de manière inclusive et consultée ». La mesure « est un pas dans la bonne direction », mais « elle n’est pas conforme aux accords de dialogue, qui sont contraignants pour les deux parties ».

L’accord de 2016 prévoit un processus « clairement séquencé et défini » avec un calendrier de douze mois pour la fin des plaques d’immatriculation serbes qui « n’a pas été suivi ». « Le Kosovo devrait permettre une période de transition plus longue », a souligné l’UE, qui considère « qu’il est impératif de rester calme ».

Le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a annoncé ce vendredi le report de l’application du règlement qui met fin à la reconnaissance des plaques d’immatriculation serbes à partir du 1er novembre et fixe la nouvelle date au 21 avril.

Les conducteurs utilisant des plaques d’immatriculation serbes peuvent être avertis (jusqu’au 21 novembre), puis condamnés à une amende (jusqu’au 21 janvier) et enfin contraints d’utiliser les nouvelles plaques reconnues (à partir du 21 avril), a expliqué Kurti.

La norme kosovare selon laquelle les Serbes vivant au Kosovo devront commencer à utiliser les plaques d’immatriculation officielles du territoire sur leurs voitures est à l’origine de tensions cet été dans le nord du Kosovo avec des barrages routiers et de violents affrontements.

Les dirigeants serbes du Kosovo ont averti qu’ils couperaient les routes dans le nord du pays si l’interdiction des plaques d’immatriculation serbes était approuvée.