La mairie de Punta Umbría (Huelva) montre son soutien au secteur du chalutage et demande la démission du commissaire à la pêche

PUNTA UMBRÍA (HUELVA), 11 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le conseil municipal de Punta Umbría (Huelva) a manifesté ce jeudi son soutien inconditionnel et son soutien au secteur de la pêche au chalut « face à l’attaque de l’Union européenne et du commissaire à la pêche », qui pourrait signifier « la disparition de cette modalité » , selon indiqué le maire de Punta Umbria, Aurora Águedo.

Comme l’a indiqué la mairie de Punta Umbrella dans un communiqué, la mairie se joint au secteur de la pêche en appelant à la démission du commissaire européen à la pêche, Virginijus Sinkevicius, et affiche sa position contraire au plan d’action et de résistance demandant le retrait de ce document pour, comme l’a insisté Águedo, « les conséquences dramatiques qu’il peut avoir pour le port de pêche de Punta Umbría et pour le golfe de Cadix ».

« Le chalutage sur nos côtes est constitué de navires pratiquement artisanaux, loin des grands chalutiers, et ils ne peuvent pas traiter tout le monde de la même manière », a-t-il ajouté.

Pour sa part, la conseillère pour la pêche de la mairie de Punta Umbría, María Sacramento, a indiqué que le plan que le commissaire veut réaliser « va à l’encontre des principes de la politique commune de la pêche, qui est de rechercher des solutions sociales, environnementales et économiques » et ce document « va signifier la disparition du chalutage en 2030 ».

« Entre la mise en place de parcs éoliens, l’extension des aires protégées de 12% à 30%, les zones de protection de la navigation marchande et du mouillage, l’interdiction dans les zones de défense nationale, l’interdiction de pêcher entre 400 et 800 mètres font couler aux pêcheurs de la mer », a-t-il souligné.

De même, la maire a ajouté qu’ils n’allaient pas laisser « le secteur de la pêche se perdre, et pas seulement parce qu’il est nécessaire pour le peuple », mais parce qu’il « est nécessaire à la vie et à la nutrition de la communauté et du pays, ce qui nous rend également autosuffisants ».

Pour cette raison, Aurora Águedo a encouragé le gouvernement central et la Junta de Andalucía à demander la révocation du commissaire et à soutenir « la nomination d’un responsable qui prend en compte et défend la pêche ».

Enfin, la maire a indiqué que « le conseil municipal défendra toujours la valeur traditionnelle et culturelle du secteur de la pêche ».

Dans le cas du chalutage, bien qu’il ne représente qu’une petite partie de l’économie locale de la pêche, de nombreuses activités en dépendent, comme l’hôtellerie et le tourisme. Des espèces fondamentales « seraient concernées par ce veto comme la crevette, la langoustine, le merlu, l’oseille ou le rouget de roche », a conclu la maire.