La justice belge place Eva Kaili en probation avec un bracelet électronique

BRUXELLES, le 12 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La justice belge a décidé mercredi la libération sous surveillance avec bracelet électronique de l’eurodéputée socialiste Eva Kaili, démis de ses fonctions de vice-présidente pour son implication dans le complot de corruption du Qatar et du Maroc pour gagner de l’influence dans les institutions de l’Union européenne.

Comme le rapporte le journal belge ‘Le Soir’, le juge d’instruction a prononcé une mise à l’épreuve de l’homme politique grec, qui sortira de prison après cinq mois, après son arrestation le 9 décembre dans le cadre du complot pour lequel il y a six personnes inculpées, dont l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella, qui sera également libéré de détention préventive avec la même mesure de surveillance.

Le parquet ne s’oppose pas à la libération de Kaili, contraint de rester chez lui, selon des sources du ministère public consultées par la chaîne RTBF.

Les deux eurodéputés sont accusés de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle. Kaili conserve son siège de députée européenne mais a été démis de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen après son arrestation.

La police belge a saisi 1,5 million d’euros en espèces lors de perquisitions en décembre dernier aux domiciles de Kaili et de l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, au centre du complot.

Les autres accusés sont Panzeri, qui a conclu un accord avec le bureau du procureur pour obtenir une réduction de peine en échange d’avoir signalé d’autres personnes impliquées et donné des détails sur le complot ; l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, compagnon de Kaili et en stage depuis fin février ; le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca et le secrétaire général de la Conférence syndicale européenne, Luca Visentini.

De son côté, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a promu des changements pour accroître la transparence et éviter les portes tournantes au sein de l’institution. Après avoir brisé le scandale, le « populaire » maltais a promis des réformes pour éviter la corruption après le « Qatargate » et pour que ceux pour qui « un sac d’argent vaut » sachent qu’ils seront « découverts ».