La CJUE est d’accord avec la BCE et exclut de donner accès à Aeris Invest aux documents liés à la résolution du Popular

Elle rejette le reste des prétentions de la société, les considérant en partie inopérantes et en partie infondées.

MADRID, 27 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a donné raison à la Banque centrale européenne (BCE) et a exclu de donner à la société Aeris Invest, la branche d’investissement de la famille Luksic, l’accès à certains documents sur la résolution de Banco Popular en 2017.

Dans son arrêt, recueilli par Europa Press, la CJUE considère que le Tribunal ne s’est pas trompé, dès lors que la décision de la BCE relative à l’accès du public à ses documents ne contient pas de règles destinées à protéger l’intérêt particulier qu’une certaine personne peut avoir à accéder à un documenter ou réglementer les questions relatives aux preuves que les parties doivent fournir dans le cadre d’une procédure judiciaire, mais son objectif est plutôt de garantir le droit d’accès du grand public aux documents de la BCE.

Dans cette ligne, la CJUE précise que même à supposer qu’Aeris Invest ait eu le droit d’accéder à un document détenu par la BCE, et qu’elle soit censée préparer au mieux son recours en annulation contre la décision relative au dispositif de résolution, ce droit ne pouvait être exercé concrètement en recourant aux mécanismes d’accès du public aux documents institués par la décision précitée.

Ainsi, la CJUE indique que l’éventuelle violation de ce droit ne saurait découler d’une décision de refus d’accès ni, par conséquent, faire l’objet d’une censure par le juge de l’Union à travers l’appréciation d’un recours en annulation formé contre ladite décision de refus.

Enfin, la CJUE a rejeté le reste des allégations d’Aeris Invest, considérant qu’elles sont en partie inopérantes et en partie infondées.

LA RESSOURCE AERIS INVEST

Aeris Invest a fait valoir dans son pourvoi que le Tribunal avait commis une erreur de droit en jugeant que la jurisprudence relative au droit à un recours effectif n’imposait pas à la BCE de donner accès à certains documents dont les requérants prétendaient avoir besoin pour préparer un recours en justice annulation contre une décision prise par une autre institution.

Selon la société d’investissement, le droit d’accès à un document pour la préparation d’une procédure judiciaire était étroitement lié au droit à une protection juridictionnelle effective, de sorte que le respect de ces deux droits devait être garanti.

Elle a ajouté que si un citoyen expliquait que l’accès à un document était nécessaire pour garantir son droit à une protection juridictionnelle effective, l’institution de l’Union ne pouvait ignorer cette circonstance.