CNMC recommande d’analyser le coût pour les entreprises des nouveaux systèmes de facturation pour éviter la fraude

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MADRID, 14 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a recommandé une analyse détaillée des coûts que devront supporter les entreprises pour adapter leurs systèmes de facturation aux nouvelles mesures de lutte contre la fraude, et a averti que dans d’autres pays de l’Union européenne, elles se sont concentrées sur les secteurs les plus exposés à la fraude ou sur l’utilisation d’incitations économiques.

Cela ressort clairement d’un rapport préparé par la CNMC sur le projet d’arrêté royal qui établit les exigences que doivent adopter les systèmes et programmes informatiques ou électroniques qui prennent en charge les processus de facturation des hommes d’affaires et des professionnels, et la normalisation des formats de paiement des dossiers de facturation.

Comme ils l’expliquent, certaines entreprises utilisent les soi-disant «logiciels de suppression des ventes» pour masquer leurs opérations ou modifier leurs montants, avec la fraude qui en résulte pour l’administration fiscale.

Dans ce contexte, la réglementation de lutte contre la fraude fiscale établit de nouvelles exigences pour les systèmes électroniques, les programmes informatiques et les supports de facturation que les commerçants et professionnels doivent utiliser pour exercer leur activité.

Les entreprises doivent adapter leurs systèmes informatiques afin qu’ils offrent une image fidèle et complète de leurs documents comptables et permettent à l’administration fiscale d’accéder à leur facturation en temps réel. L’administration fiscale peut développer ses propres logiciels alternatifs aux programmes des entreprises privées.

Le rapport de la CNMC ne remet pas en cause l’objectif anti-fraude des mesures, mais recommande une analyse détaillée des coûts que les entreprises devront assumer pour adapter leurs systèmes de facturation. La CNMC prévient que, dans d’autres pays de l’Union européenne, les mesures se sont concentrées sur les secteurs les plus sujets à la fraude ou sur le recours à des incitations économiques.

PROLONGER LE DÉLAI POUR LES NOUVEAUX SYSTÈMES

Par ailleurs, le Concours recommande, compte tenu de la brièveté des délais, d’envisager l’opportunité de proroger l’entrée en vigueur des nouveaux systèmes informatiques, prévue au 1er juillet 2024.

Il demande également instamment de veiller à ce que la réglementation n’impose pas aux PME et aux indépendants des obligations plus lourdes que celles qui existent pour les grandes entreprises et de préciser les raisons pour lesquelles cette réglementation ne serait pas appliquée dans certains cas particuliers.

Concernant le système de facturation publique de l’Administration fiscale, la Concurrence indique que le développement de ce système pourrait supposer un effet d’expulsion des promoteurs privés.

Pour garantir la neutralité de traitement, il est recommandé de préciser que l’égalité d’accès à l’information et l’obligation de répercuter tous les coûts de développement et d’exploitation doivent être garantis, tant dans la solution publique que dans les privées.

Enfin, la CNMC rappelle que la nouvelle réglementation permet expressément à deux ou plusieurs contribuables d’utiliser le même système informatique, sous certaines conditions. A ce titre, il recommande d’indiquer expressément que l’utilisation partagée ne vous dispense pas des obligations au regard du droit de la concurrence.