BRUXELLES, 10 juillet (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a donné mercredi son feu vert au plan de 10,4 milliards d'euros conçu par les gouvernements français et néerlandais pour garantir des liquidités au groupe Air France-KLM après les pertes subies lors de la pandémie de coronavirus ; une décision que Bruxelles annonce après avoir réévalué les programmes de soutien déjà approuvés en 2020 mais sur laquelle la Cour de justice de l'UE (CJUE) s'est ensuite prononcée.
La mesure d'aide française consistait en une garantie sur les prêts bancaires de 4 milliards d'euros et un prêt de 3 milliards d'euros, tandis que le soutien néerlandais prenait la forme d'une garantie sur les prêts bancaires de 2,4 milliards d'euros et d'un prêt de 1 milliard d'euros. .
Dans les arrêts que la Justice européenne a rendus en décembre 2023 et février 2024, la Haute Cour de Luxembourg a estimé que Bruxelles s'était trompée dans la définition des bénéficiaires de l'aide d'État accordée car elle excluait la holding Air France-KLM et KLM.
C'est pourquoi il a demandé à la Commission d'examiner « avec une attention particulière » les liens entre les entreprises qui forment le même groupe lorsque l'évaluation affecte une « accumulation » de subventions aux entreprises du même groupe.
Dans son deuxième arrêt, la CJUE a insisté sur le fait que la holding Air France-KLM et Air France pouvaient bénéficier, au moins indirectement, de l'avantage conféré par l'aide d'État en question.
Désormais, l'Exécutif communautaire, comme expliqué dans un communiqué, a réévalué les mesures avec le groupe Air France-KLM comme bénéficiaire des mesures françaises et néerlandaises et a conclu qu'elles seraient également compatibles avec le cadre temporaire COVID ou directement avec le traité.