Amnesty International regrette que le Pacte sur la migration et l'asile représente une « occasion perdue » de donner la priorité aux droits humains

MADRID, le 10 avril (EUROPA PRESSE) –

L'ONG Amnesty International (AI) a regretté que le Pacte sur la migration et l'asile approuvé ce mercredi par le Parlement de l'Union européenne, qui « conduira inévitablement à de plus grandes souffrances humaines, représente une « occasion manquée » de mettre les droits de l'Homme au premier plan. … centre de la politique migratoire commune.

« Pour les personnes qui ont fui les conflits, les persécutions ou l'insécurité économique, ces réformes signifieront une protection réduite et un risque généralisé de violations des droits de l'homme en Europe, notamment des refoulements violents et illégaux, des détentions arbitraires et des pratiques policières discriminatoires », a déclaré le directeur du programme européen d'AI. Le bureau des institutions, Eve Geddie, a déclaré dans un communiqué.

En ce sens, il a déclaré que l'Europe a manqué une occasion de défendre inconditionnellement le droit des personnes à demander l'asile, indépendamment de leur origine et de la manière dont elles sont arrivées sur le continent.

« Il s'agit d'un échec dans la démonstration d'un leadership mondial dans la protection des réfugiés et dans la construction de voies sûres, équitables et dignes permettant aux personnes de rejoindre l'Europe, que ce soit à la recherche de sécurité ou d'opportunités », a-t-il ajouté.

Enfin, il a souligné que l'ONG continuera à faire preuve de « solidarité avec les réfugiés et les migrants, ceux touchés par le racisme, la discrimination, la violence ou les violations des droits de l'homme aux frontières européennes et au-delà ».

D'autres ONG, comme la Commission espagnole d'assistance aux réfugiés (CEAR), Médecins sans frontières (MSF) et Save the Children, ont également critiqué l'accord, qui réformera la politique commune avec un plus grand contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne et offrira aux gouvernements une « solidarité à la carte » qui leur permettra d'éviter d'accueillir des migrants réinstallés s'ils paient une compensation pour chaque transfert refusé.