Albares défend le « renforcement du dialogue » avec la Turquie et l'ouverture de sa « voie » vers l'UE avec des « étapes claires »

MADRID, le 20 mars (EUROPA PRESS) –

Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a opté pour que l'UE renforce son dialogue avec la Turquie et ouvre la voie à l'adhésion en fixant des « étapes claires » pour son achèvement.

Lors d'une conférence de presse à Ankara avec son homologue turc, Hakan Fidan, il a réitéré le soutien de l'Espagne à la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE. Le pays a le statut de candidat depuis 1999 et a entamé les négociations d’adhésion en 2005, même si celles-ci sont paralysées depuis 2018.

« La voix de l'Espagne se fait toujours entendre à Bruxelles en faveur d'un dialogue plus étroit et renforcé avec la Turquie », qui a déjà le statut de candidat, a déclaré le ministre. « Tous les pays de l'UE doivent œuvrer pour que cette voie soit claire et comporte des étapes claires qui la consolident », a-t-il déclaré.

Albares a rappelé que la Turquie fait déjà partie de l'union douanière et a choisi de « redoubler d'efforts » pour que le dialogue qui existe avec Ankara dans de nombreux domaines « ne s'arrête pas ». « La Turquie, et c'est le souhait de l'Espagne, doit continuer à regarder vers l'Europe et son avenir en Europe », a-t-il souligné.

Fidan, pour sa part, a remercié l'Espagne pour la position maintenue quant aux aspirations européennes de son pays et a précisé qu'il s'agissait d'un « objectif stratégique » pour son pays.

Les deux ministres ont eu l'occasion de s'exprimer sur la situation à Gaza. En ce sens, le ministre a réitéré la nécessité « d'un cessez-le-feu immédiat et permanent », de l'ouverture de tous les postes frontaliers avec la bande de Gaza et de toute l'aide humanitaire nécessaire pour entrer dans cette enclave.

Sur cette question, le ministre turc a salué la position « de principe » soutenue par l'Espagne et qui démontre, selon lui, que « la question palestinienne est une cause universelle au-delà des identités religieuses et ethniques ».

La réunion a également servi à discuter des relations bilatérales. En ce sens, Albares a souligné que la Turquie est « un partenaire indispensable » pour l'Espagne et a souligné l'importance des échanges commerciaux, qui se sont accrus ces dernières années.

Ils ont également abordé la célébration prochaine en Espagne d'une nouvelle réunion de haut niveau, la huitième entre les deux pays, dont la date n'a pas encore été fixée et qui poursuivra celle tenue à Ankara en novembre 2021.

Dans un autre ordre d'idées, le ministre a profité de l'occasion pour « réaffirmer la validité » de l'Alliance des civilisations, une initiative conjointe lancée il y a 20 ans par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero et le président turc Recep Tayyip Erdogan et qui est actuellement en cours. dirigé celui qui était à l'époque ministre des Affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos. « C'est un point de rencontre, de dialogue et de réflexion sur les grands défis de nos sociétés », a-t-il commenté.