STRASBOURG (FRANCE), 13 septembre (EUROPA PRESS) –
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi qu’elle « n’a jamais été aussi proche » que l’Union européenne parvienne à un accord sur le pacte migratoire appelé à réformer la politique commune d’asile, tout en étant convaincue que l’accord controversé avec la Tunisie visant à mettre fin aux départs irréguliers de ce pays devrait être un modèle de coopération avec d’autres voisins.
« Montrons que l’Europe peut gérer les migrations de manière efficace et compatissante. Finissons le travail », a déclaré Von der Leyen dans son discours initial lors du Débat sur l’état de l’Union (SOTEU), en séance plénière du Parlement européen à Strasbourg ( France Le conservateur allemand a ainsi mis en garde contre l’opportunité « historique » de conclure le pacte migratoire avant la fin de cette législature, en juin de l’année prochaine.
Von der Leyen a rappelé que des réfugiés arrivent « chaque jour » dans l’Union européenne fuyant « les conflits, le changement climatique et l’instabilité » et s’est dite convaincue que ce flux migratoire doit être géré avec « patience » et « unité » entre les 27 partenaires, et ce d’une manière « efficace et compatissante ».
« Lorsque j’ai pris mes fonctions, il ne semblait y avoir aucun compromis possible en vue. Cependant, avec le Pacte, nous avons trouvé un nouvel équilibre : équilibre entre la protection des frontières et des personnes, entre souveraineté et solidarité, entre sécurité et humanité », a déclaré le chef de l’exécutif communautaire.
Dans ce contexte, Von der Leyen a évoqué l’accord de coopération signé avec la Tunisie car, selon elle, au-delà de la migration, « il apporte des bénéfices mutuels » dans des domaines tels que l’éducation, l’énergie et la sécurité.
« Maintenant, nous voulons travailler sur des accords similaires avec d’autres pays », a poursuivi le président de la Commission, à propos d’un accord qui a été durement critiqué par différents secteurs pour le traitement que le régime tunisien accorde aux migrants.
En juillet, Von der Leyen s’est rendue en Tunisie en accompagnant les dirigeants des Pays-Bas et de l’Italie, Mark Rutte et Giorgia Meloni, et là, ils ont annoncé un accord de coopération qui prévoit déjà 250 millions d’euros en 2023 pour renforcer le contrôle migratoire dans ce pays.
Von der Leyen a profité de sa comparution pour annoncer la tenue prochaine d’une conférence internationale contre le trafic illicite d’êtres humains, dont elle n’a pas donné plus de détails sur le calendrier et les objectifs, se contentant de proclamer que « le moment est venu de mettre fin à ce trafic cruel et criminalité » générée par la traite des êtres humains par les mafias.
Les trafiquants « attirent des gens désespérés avec leurs mensonges » et conduisent les migrants vers des routes mortelles, a déploré Von der Leyen, qui a souligné la nécessité de revoir d’urgence la législation dont dispose l’UE pour lutter contre les mafias, car la manière d’opérer « est en constante évolution » et les règles communes les mécanismes « ont plus de 20 ans ».