Von der Leyen exhorte le Kosovo à aller de l’avant avec la création de l’association des municipalités à majorité serbe

BRUXELLES, 30 octobre (EUROPA PRESS) –

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé lundi au Kosovo d’avancer dans la normalisation des relations avec la Serbie, condition essentielle pour son accès à l’Union européenne, en pointant notamment la création de l’association des municipalités à majorité serbe.

« Nous savons tous que nous ne pourrons réaliser tous ces progrès et succès que si le Kosovo et la Serbie normalisent leurs relations. Il est absolument crucial que les deux s’engagent et coopèrent », a déclaré la présidente de la communauté de Pristina, dans le cadre de son tournée dans les pays des Balkans à peine une semaine avant que Bruxelles ne publie son rapport sur les progrès en matière d’adhésion.

En ce sens, il a assuré avoir discuté avec le président du Kosovo, Vjosa Osmani, de la mise en œuvre de l’association des municipalités à majorité serbe, une mesure que le Kosovo a toujours été réticent à adopter en raison des implications politiques qu’elle aurait dans le au nord du territoire et pour comprendre qu’elle doit s’accompagner d’étapes importantes de la part de la Serbie.

Concernant les restrictions diplomatiques et économiques que l’UE maintient contre le Kosovo pour ne pas adopter de mesures qui conduisent à réduire les tensions dans le nord, après les élections boycottées par la majorité serbe qui ont produit des maires d’origine albanaise votés par seulement 3 pour cent, Von der Leyen a a assuré que justement l’effacement de l’association des communes est « au centre de la discussion » et que cette initiative serait une « étape importante » pour normaliser les relations entre Belgrade et Pristina.

En tout cas, la cheffe de l’exécutif européen a reconnu que la réduction des tensions exige que « les deux parties respectent » leurs co-engagements, en référence à la Serbie, à laquelle elle a demandé de se conformer à la « reconnaissance de facto » de Kosovo. « C’est ce dont je discuterai demain en Serbie. Et bien sûr, le dialogue facilité par l’UE est le lieu idéal pour discuter de ces questions », a-t-il noté.