BRUXELLES, 30 octobre (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne maintient des doutes quant à la levée des sanctions contre le Venezuela, comme l’exige l’Espagne, à un moment où la candidature présidentielle de la leader de l’opposition disqualifiée, María Corina Machado, n’est pas garantie et dont l’élection aux primaires organisées par l’opposition fait l’objet d’une enquête du parquet vénézuélien.
Des sources européennes indiquent que la question a été abordée « brièvement » par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors de la dernière réunion avec ses homologues européens et que le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, s’est engagé à avoir un « accord plus structuré ». et substantiel » sur le régime de sanctions contre le Venezuela.
Quoi qu’il en soit, ces mêmes sources affirment qu’au niveau européen, la manière de procéder n’est pas claire, même si la diplomatie européenne a déclaré sa volonté d’alléger les sanctions contre Caracas si elle parvenait à des accords avec l’opposition pour des élections libres et équitables.
« En attendant, nous continuerons à soutenir le processus transparent et équitable et, de ce point de vue, il est important d’identifier un leader qui puisse se présenter dès maintenant », ont-ils indiqué, en référence à la situation de Machado, choisi comme candidat de l’unité aux élections primaires de l’opposition avec plus de 90 pour cent des voix.
Concernant son cas, l’UE assure que sa situation doit être confirmée face aux « problèmes internes » auxquels elle pourrait être confrontée, puisque Machado est actuellement disqualifiée de toute fonction publique et que le parquet vénézuélien enquête sur la procédure primaire pour fraude présumée, laissant dans les airs qui pourra affronter Nicolás Maduro aux élections du second semestre 2024.
Le dialogue entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l’opposition à la Barbade a abouti il y a quelques semaines à un accord par lequel les partis « reconnaissent et respectent le droit de chaque acteur politique de sélectionner librement son candidat aux élections présidentielles et conformément aux mécanismes internes ».
Dans ce contexte, Albares a proposé la révision des sanctions de l’UE contre le Venezuela, même si l’opposition a dénoncé la judiciarisation des primaires et défendu qu’elles devraient être protégées par les accords de la Barbade.
À la suite de cet accord, les États-Unis ont annoncé la levée temporaire de certaines sanctions imposées au secteur pétrolier vénézuélien, tandis que Caracas procédait à la libération de cinq prisonniers politiques, dont l’ancien député Juan Requesens et le journaliste Roland Carreño.
L’UE maintient un embargo sur les armes et tout matériel susceptible d’être utilisé pour la répression interne au Venezuela, ainsi qu’une interdiction de voyager et le gel des avoirs de 55 Vénézuéliens responsables de violations des droits de l’homme et d’avoir porté atteinte à la démocratie et à l’État de droit au Venezuela. le pays.