Une patrouille de la mission de l’UE au Kosovo a été attaquée avec une grenade éclair

MADRID, 11 déc. (EUROPA PRESS) –

Une patrouille de la mission policière et judiciaire de l’UE au Kosovo (EULEX) a été attaquée samedi soir à la grenade assourdissante dans les environs de la ville de Rudare, un événement qui n’a fait ni victime ni dégât matériel, au milieu de la montée des tensions dans la région.

« Confirmamos que una granada aturdidora fue lanzada durante la pasada noche del 10 de diciembre contra una patrulla de reconocimiento de la EULEX cerca de Rudare. Ningún oficial de la unidad de Policía de la EULEX resultó herido y no se registraron daños materiales », ha dicho la mission.

Ainsi, il a souligné que « cette attaque, comme les attaques contre des policiers du Kosovo, sont inacceptables ». « Nous condamnons fermement les actes de violence perpétrés par des individus armés dans le nord du Kosovo, y compris ceux perpétrés contre la communauté internationale », a-t-il ajouté.

<< EULEX continuera d'œuvrer résolument pour soutenir la stabilité du Kosovo, dans le cadre de son mandat, et pour contribuer à la sécurité de sa population dans toutes les communautés. Nous demandons aux responsables de s'abstenir de toute nouvelle provocation et nous appelons les institutions du Kosovo traduire les responsables en justice », a-t-il conclu.

L’événement a été condamné par le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Josep Borrell, qui a souligné que « l’UE ne tolérera pas les attaques contre EULEX ni le recours à des actes violents et criminels dans le nord (du Kosovo) ».

« Les barricades doivent être levées immédiatement par les groupes serbes du Kosovo. Le calme doit être rétabli. EULEX continuera à se coordonner avec les autorités kosovares et la Force de l’OTAN au Kosovo (KFOR). Tous les acteurs doivent éviter l’escalade », a-t-il déclaré.

Pour sa part, la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu, a « fermement » condamné l’incident et déclaré que ce type d’attaque « est inacceptable ». « Les responsables doivent être tenus pour responsables », a-t-il déclaré, tout en soulignant que la KFOR « reste extrêmement vigilante et pleinement capable de remplir son mandat, confié par les Nations unies ».

« Nous demandons à toutes les parties d’éviter les actions provocatrices et la rhétorique et de contribuer au calme et à la stabilité », a-t-il déclaré, après plusieurs nuits d’incidents violents et l’érection de barricades par la population serbe du Kosovo dans la région.

Le président serbe Aleksandar Vucic a annoncé samedi qu’il demanderait à l’OTAN de déployer l’armée et la police serbes au Kosovo, une demande sans précédent depuis la fin de la guerre du Kosovo il y a plus de 20 ans, intervenue quelques heures après l’annonce du report des élections locales. dans les zones à majorité serbe du nord du Kosovo et l’érection de barricades serbes du Kosovo qui ont conduit à l’intervention de la police kosovare à la frontière.