La vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili a été mise en examen pour suspicion de corruption, selon des sources judiciaires

MADRID, 11 (EUROPA PRESSE)

La vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili a été arrêtée et accusée d’appartenance à une organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre de l’enquête sur des pots-de-vin présumés du Qatar à des personnes susceptibles d’influencer la prise de décision de l’Union européenne. Parlement, comme l’ont rapporté ce dimanche des sources judiciaires au journal belge ‘L’Echo’.

La vice-présidente Kaili – déchue hier de ses pouvoirs, mais pas de son titre – est, selon les sources, l’une des quatre personnes non identifiées qui, selon le communiqué officiel envoyé par le parquet fédéral belge, se sont rendues au tribunal le suspicion « d’appartenance à une organisation criminelle, de blanchiment d’argent et de corruption ». Deux autres personnes arrêtées vendredi ont été libérées.

Le bureau confirme également la recherche de l’adresse d’un deuxième député européen samedi soir dernier, en relation avec un complot par lequel « des tiers occupant des postes politiques et/ou stratégiques au sein du Parlement européen ont reçu d’importantes sommes d’argent ou se sont vu offrir des cadeaux importants à influencer les décisions du Parlement européen ».

Kaili était interrogé depuis vendredi en garde à vue. Au terme des 48 heures prévues par la loi belge, le parquet a fini par délivrer un mandat d’arrêt contre la vice-présidente, ainsi que contre son partenaire et conseiller parlementaire au Parlement européen dans le domaine des droits de l’homme Francesco Giorgi et l’ancien Le député Antonio Panzeri, ainsi qu’un intermédiaire bruxellois dont l’identité n’a pas été révélée et n’a été identifié que comme « F », selon des sources judiciaires à ‘Le Soir’.

Le père de Kaili, qui a été appréhendé avec une valise pleine d’argent alors qu’il quittait samedi un hôtel bruxellois, a été libéré. Enfin, Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, a été libéré sur parole, selon les mêmes sources.

INSCRIPTION AU DOMICILE D’UN SECOND MEP

Le parquet ne mentionne pas le nom du deuxième député européen dont l’adresse a été perquisitionnée « vers 20h00 samedi », mais des sources de l’enquête ont indiqué à ‘Le Soir’ qu’il s’agirait du député socialiste belge Marc Tarabella, qui « n’a pas été privé de liberté », selon le média. Le bureau de l’eurodéputé n’a pas commenté la question.

Tarabella, 59 ans et membre du groupe Socialistes et démocrates (S&D) au Parlement, est vice-président de la délégation pour les relations avec la péninsule arabique au Parlement européen et suppléant dans la délégation pour les relations avec la Chine, selon son profil sur le site institutionnel du Parlement européen.

A noter que Tarabella, lors d’une comparution devant le Parlement européen le 21 novembre, a regretté le discours « unilatéralement négatif » contre les autorités qataries dans le domaine des droits du travail après la mort de nombreux ouvriers lors de la construction des stades de la Coupe du monde. Football qui se déroule actuellement.

« Beaucoup reste à faire, mais c’est un pays qui s’est engagé sur la voie de la réforme. Et l’organisation de la Coupe du monde, au-delà de tous les événements qu’il a organisés, a probablement été le déclencheur qui a accéléré ces réformes », selon un chiffre sur sa page du Parlement européen.