La Russie accuse l’UE de « mouler » la situation au Kosovo pour provoquer les tensions actuelles


Archives – La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova – MAKSIM KONSTANTINOV / ZUMA PRESS / CONTACT PHOTO

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La Serbie dit que « protégera la paix et la stabilité, mais aussi la sécurité des Serbes au Kosovo »

MADRID, 11 déc. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement russe a accusé ce dimanche l’Union européenne (UE) de « mouler » la situation au Kosovo depuis des années à provoquer une aggravation de la situation, au milieu d’une recrudescence des tensions qui a conduit la Serbie à demander son déploiement militaire et policier sur le territoire.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zajarova, a recueilli des déclarations du Premier ministre serbe, Ana Brnabic, dans lesquelles elle a averti que « au bord de la guerre » pour les actions du kosovo et du « inaction » de l’UE.

En ce sens, Zajarova a souligné à travers un bref message sur son compte Telegram que « cette situation est précisément ce que l’UE façonne depuis des années ».

Pour sa part, le président du Parlement serbe, Vladimir Orlic, a souligné que Belgrade « protégera la paix et la stabilité, mais aussi la sécurité des Serbes au Kosovo ». « Il faut agir avec sagesse, sang froid et fermeté malgré toutes les pressions »s’est manifesté.

Ainsi, Orlic a dénoncé que la population serbe du Kosovo vit sous un état de « la terreur » dont le but est de les expulser de la zone, en même temps qu’il a souligné que le « pressions » sur la Serbie augmentera au cours des prochains jours, selon l’agence de presse serbe Tanjug.

Le président serbe, Aleksandar Vucic, a annoncé samedi qu’il demanderait à l’OTAN de déployer l’armée et la police serbes au Kosovo au milieu d’une recrudescence de la tension aux points de passage frontaliers avec la Serbie et d’un nouveau point chaud dans le différend qui sépare Belgrade et Pristina depuis la déclaration d’indépendance du Kosovo en 2008.

La demande, sans précédent depuis la fin de la guerre au Kosovo il y a plus de 20 ans, est intervenue quelques heures après l’annonce du report des élections locales dans les zones à majorité serbe du nord du Kosovo et de l’érection de barricades serbes du Kosovo qui ont conduit à l’intervention de la police kosovare à la frontière.

Étant donné l’impossibilité de parvenir à un accord sur l’appel « crise des frais de scolarité » –une longue série d’affrontements entre les autorités serbes et kosovares au sujet des plaques d’identification des véhicules, délivrées par la Serbie, et dont le Kosovo entendait assumer les pouvoirs jusqu’à un accord conclu fin novembre par la médiation de l’UE–, maires, kosovars Des juges et des policiers serbes ont décidé de démissionner de leurs fonctions et d’ouvrir un vide institutionnel dans la région.

Le 15 novembre, le parti Kosovo Srpska Lista (Liste serbe) a déclaré son retrait total et complet des élections locales, où l’élection des maires de quatre municipalités à majorité serbe était prévue : Nord Mitrovica, Zubin Potok, Leposavic et Zvecan. gouvernés par des maires de cette formation, qui avaient démissionné cinq jours auparavant.

Après plusieurs nuits d’incidents violents qui ont fait au moins un policier du Kosovo blessé par des tirs présumés serbes, la situation a fini par s’aggraver avec l’arrestation d’un policier serbe du Kosovo, faisant partie des policiers démissionnaires, qui a entraîné l’érection de barricades par la population de la zone.