MADRID, 28 octobre (EUROPA PRESS) –
Au total, 64 pays signataires de l’Accord de Paris ont présenté leurs plans d’action nationaux contre le changement climatique (officiellement appelés contributions déterminées au niveau national ou NDC) entre le 1er janvier 2024 et le 30 septembre de cette année. Cela représente 32,9% du total de 194 signataires (dont l'Union européenne, qui n'a pas encore présenté son objectif de réduction des émissions).
C’est ce qui ressort du rapport de synthèse des contributions déterminées au niveau national (NDC) pour 2025, publié ce mardi par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Parmi ceux présentés, le rapport souligne que ces nouveaux plans d'action nationaux contre le changement climatique montrent « une progression » en termes de qualité, de crédibilité et de couverture économique.
En outre, il précise qu'en termes généraux, les trajectoires d'émissions établies dans les nouvelles CDN sont « cohérentes » avec une trajectoire linéaire depuis les objectifs 2030 des Parties jusqu'à leurs objectifs de zéro émission nette à long terme. Selon lui, cela montre que les pays prennent des mesures « claires » vers zéro émission nette, même si « l'action doit encore être accélérée ».
« Pris ensemble, les nouveaux NDC montrent une réduction des émissions projetées de 17 % par rapport au niveau de 2019 », souligne-t-il.
De même, il mentionne que 89% de ces 64 plans ont communiqué des objectifs au niveau de l'ensemble de l'économie, soit huit points de plus que lors du précédent cycle de NDC. Par ailleurs, il indique que l’adaptation et la résilience occupent une place plus importante dans les nouveaux plans : 73 % d’entre eux incluent un volet adaptation.
En dehors de cela, il souligne que toutes les CDN incluent des éléments sur l’adaptation, le financement, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et le traitement des pertes et dommages. Selon le rapport, la mise en œuvre de ces nouveaux plans nécessite une coopération internationale « robuste et continue », ainsi que des approches nouvelles et innovantes pour débloquer un financement et un soutien à grande échelle pour les pays en développement.
A l'occasion de la publication de ce rapport, le secrétaire exécutif de l'ONU pour le changement climatique, Simon Stiell, a souligné que les émissions entamaient pour la première fois une courbe descendante, « bien que pas encore assez rapide ». « Ainsi, même si la direction des déplacements s'améliore chaque année, nous avons un grand besoin d'accélérer le rythme et d'aider davantage de pays à adopter des mesures climatiques plus strictes », a-t-il souligné.
Dans la perspective de la COP30, il a appelé à « envoyer un signal clair » indiquant que les pays restent « pleinement engagés » dans la coopération climatique, ce qui signifie obtenir des résultats concrets et solides sur toutes les questions clés. Pour cette raison, il a insisté sur l’accélération de la mise en œuvre dans tous les secteurs de toutes les économies et dans toutes les parties à l’Accord de Paris et sur le lien entre l’action climatique et la vie des gens, dans le but de garantir que chacun en partage les bénéfices.