Sánchez discute de l’autonomie stratégique avec le Premier ministre de Malte, qui lui demande de baisser le prix des médicaments

LA VALETTE, 4 avr. (EUROPA PRESS) – (De l’envoyé spécial Daniel Blanco)

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, s’est entretenu ce mardi avec le Premier ministre de Malte, Robert Abela, avec qui il a abordé trois questions prioritaires pour les deux pays durant la présidence espagnole de l’UE : l’autonomie stratégique ouverte, la réforme de l’électricité marché et le pacte sur la migration et l’asile.

Plus précisément, Abela a demandé de l’aide à Sánchez pour atténuer le prix élevé et le manque de disponibilité des médicaments à Malte. « Ce n’est pas possible qu’après 30 ans de marché intérieur, il y ait encore des Etats membres avec ces désavantages », s’est-il plaint.

Ainsi, il a exprimé sa confiance qu’il s’agit d’une question qui peut être abordée pendant la présidence espagnole de l’UE au cours du second semestre de cette année. « Il n’est pas acceptable que le prix des médicaments à Malte soit de plus en plus cher que dans les autres pays de l’union », a-t-il insisté.

En ce sens, Sánchez a souligné que les deux pays sont favorables à la réindustrialisation de l’Europe et a indiqué qu’en plus du secteur de l’énergie, une autonomie stratégique ouverte devrait être promue dans des secteurs tels que le secteur de la santé, l’alimentation ou l’industrie des semi-conducteurs et micropuces.

Sánchez a effectué ce voyage dans la capitale maltaise dans le cadre d’une tournée préparatoire au début de la présidence de l’UE. Ce même mardi, il a rendu visite à son homologue chypriote à Nicosie et demain, il rencontrera le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, à Rome.

D’autre part, Sánchez et Abela ont souligné que dans un contexte marqué par les conséquences de la guerre de Poutine en Ukraine, l’unité de l’Union européenne doit prévaloir, soulignant que l’Europe doit agir aujourd’hui plus unie et renforcée que jamais.

À ce stade, Sánchez a souligné qu’il est nécessaire de renforcer les alliances stratégiques et le sommet UE-CELAC qui aura lieu en juillet prochain sera l’occasion d’aller dans cette direction, comme il l’a indiqué.

Enfin, en matière de migration, il a déclaré à son homologue que l’Espagne s’est engagée à parvenir à un accord inclusif, un consensus qui surmonte la division et la politique de blocage et s’engage à un équilibre entre solidarité et responsabilité. En outre, les deux dirigeants se sont mis d’accord sur la nécessité de s’engager sur un agenda positif avec leurs voisins du sud de la Méditerranée.