Sánchez accuse Feijóo de manquer de patriotisme et de surmonter la « déloyauté » de Casado en critiquant les retraites dans l’UE

BRUXELLES, le 24 mars (EUROPA PRESS) –

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a accusé aujourd’hui le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, de manque de patriotisme et de surmonter la déloyauté de Pablo Casado pour s’être rendu à Bruxelles pour critiquer l’accord de retraite de l’exécutif espagnol avec le Commission.

C’est ce qu’a déclaré le chef de l’exécutif lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil européen qui s’est tenu à Bruxelles hier et ce matin.

Interrogé sur l’évaluation que l’AIREF a faite de la réforme des retraites, dans laquelle elle affirme qu’elle n’est pas viable et qu’elle va ajouter plus de déficit, Pedro Sánchez en a profité pour souligner que le président du PP, Alberto Núñez Feijóo s’était rendu à Bruxelles pour critiquer cette réforme lors de ses entretiens avec le commissaire à l’économie et le président de la Commission.

Sánchez a accusé Feijóo durement en déclarant qu’il pensait que la « déloyauté » envers l’Espagne que Pablo Casado pratiquait, selon lui, « n’allait jamais être surmontée ». Cependant, il a souligné que cela avait été et d’une manière « rougissante » par Feijóo.

Pour Sánchez, c’est un « manque de patriotisme » du leader « populaire » pour remettre en cause une réforme qui, a-t-il souligné, a été convenue avec les autorités communautaires.

Le président du gouvernement a tenu à souligner ce qu’il a déjà dit cette semaine lors du débat sur la motion de censure car il considère que les actions de Feijóo y répondent. En d’autres termes, selon lui, la motion ne visait pas à convoquer des élections anticipées mais à affronter les actions politiques publiques progressistes que le gouvernement a lancées. Rappelant que l’extrême droite veut ramener l’Espagne à 50 ans et le PP à 10 ans quand une réforme des retraites a été menée « sur un modèle de précarité et de coupes dans l’État-providence ».

Dans ce contexte, il a comparé le fond et la manière dont la précédente réforme a été approuvée, celle de 2013 avec l’actuelle. Ainsi, il a souligné qu’il a ensuite été approuvé unilatéralement par le PP tandis que celui approuvé par son gouvernement a l’aval de beaucoup plus de groupes parlementaires et, dans sa première partie, avec le soutien des hommes d’affaires et des syndicats et dans la seconde, avec le l’appui des centrales syndicales, en plus de l’appui des institutions communautaires.

Sánchez a également souligné qu’il y a actuellement une « paix sociale » alors qu’il y a dix ans, il y a eu une réponse qui a atteint la partie progressiste du pays parce que la majorité ne voulait pas voir ses retraites réduites.

Enfin, il a accusé la droite de vouloir toujours que les réformes causent de la douleur sociale.