Progrès dans la durabilité de l’activité agricole et de la pêche, une priorité pour l’Espagne à la présidence de l’UE

MADRID, 17 janv. (EUROPA PRESS) –

Avancer dans la durabilité des activités agricoles et de pêche et des systèmes alimentaires sera la question sous-jacente des questions qui marqueront l’agenda des priorités de l’Espagne pendant la présidence de l’Union européenne, qu’elle est chargée d’exercer au second semestre.

Plus précisément, au cours de ces six mois, sept conseils des ministres de l’agriculture et de la pêche se tiendront, dont deux se tiendront de manière informelle à Cordoue et à Vigo.

Pour avancer dans la préparation de la présidence communautaire, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a rencontré ce mardi à Strasbourg les présidents des commissions Agriculture et Développement rural et Pêche du Parlement européen, Norbert Lins et Pierre Karleskind , respectivement, à qui il a informé des principaux objectifs de l’Espagne pour le dernier semestre.

Planas a expliqué que lors de ces réunions, en plus de présenter une première approximation des propositions de la présidence espagnole, il s’agissait également de recueillir des idées et des suggestions susceptibles d’intéresser le Parlement européen.

Le chef de la branche a rappelé que ces six mois seront les derniers au cours desquels des dossiers législatifs pourront être clôturés avant les élections européennes de l’année prochaine.

Par la suite, Planas a également tenu deux autres réunions de travail avec des eurodéputés espagnols des différentes formations politiques qui font partie de ces commissions.

CORDOUE ET VIGO, SIÈGE DES CONSEILS DES MINISTRES INFORMELS

L’agriculture a précisé qu’elle travaille à l’avance, elle a donc déjà un calendrier très avancé des événements et des agendas, y compris des avancées sur l’ordre du jour de chacun des sept conseils ministériels prévus entre juillet et décembre.

Au cours de la présidence espagnole, la Commission européenne devrait présenter la proposition législative pour l’initiative-cadre sur les systèmes alimentaires sains. De même, des progrès doivent être réalisés dans la réglementation sur l’utilisation durable des produits phytosanitaires, actuellement conditionnée à la présentation de l’étude d’impact environnemental que le Conseil des ministres a demandée en décembre, et dans la modification des Indications Géographiques Protégées (IGP).

L’un des objectifs de la présidence espagnole est de relancer le débat sur les nouvelles techniques génomiques en production végétale, qui sera le thème monographique du conseil informel qui se tiendra en septembre à Cordoue.

Planas a souligné qu’il s’agit « d’un enjeu fondamental pour l’avenir d’une agriculture capable de combattre et de résister au changement climatique, en utilisant moins d’eau et moins de produits phytosanitaires d’origine minérale ».

La réglementation de l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, avec des questions telles que l’étiquetage nutritionnel frontal, sera un autre sujet à l’ordre du jour du Conseil pendant la présidence espagnole. En outre, parmi les questions non législatives, la présidence espagnole demandera à la Commission européenne de faire le point sur l’application des plans stratégiques nationaux de la nouvelle politique agricole commune (PAC) après sa première année de validité.

En ce qui concerne la pêche, Planas a d’abord souligné le débat sur la décarbonation de l’activité et la nécessité d’introduire un changement dans l’orientation du financement de la flotte de pêche pour promouvoir un véritable renouvellement et modernisation de celle-ci, qui sera le thème monographique de l’informel concile de Vigo.

« Si nous voulons une plus grande sélectivité des captures, une plus grande sécurité pour nos pêcheurs et un renouvellement générationnel, il faut améliorer le confort des navires », a souligné le responsable de la branche.

La présidence espagnole travaillera également pour que les répartitions des totaux admissibles de captures (TAC) et des quotas ne soient pas annuelles, comme jusqu’à présent, mais avec un horizon temporel plus long pour favoriser la planification des entreprises de pêche.

L’Espagne considère qu’il est « fondamental » que les accords de pêche que l’Union européenne maintient avec des pays tiers et qui expirent bientôt, comme ceux du Maroc, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau et de la Côte d’Ivoire, soient renouvelés à temps pour éviter une interruption de l’activité . L’Espagne, qui possède la plus grande flotte de pêche de l’UE, a des intérêts importants dans chacun d’eux.