Bruxelles demande au Parlement européen plus de mesures de transparence après le scandale de la corruption du Qatar et du Maroc

BRUXELLES, 17 janv. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a encouragé ce mardi le Parlement européen à prendre davantage de mesures pour restaurer la confiance brisée après le scandale de corruption qui a été révélé en décembre dernier par le réseau de pots-de-vin du Qatar et du Maroc pour gagner en influence dans la politique européenne et qu’il a éclaboussé plusieurs eurodéputés et la vice-présidente destituée Eva Kailli.

Dans un débat centré sur le complot présent au Parlement européen, la commissaire à l’Intérieur, Ylva Johansson, a souligné la « conviction » des eurodéputés à collaborer avec Bruxelles pour lutter contre la plus grande affaire de corruption de ces derniers temps dans les institutions européennes et retrouver la confiance, en soulignant les mesures déjà mises en œuvre par la présidente, Roberta Metsola, pour accroître la transparence et l’indépendance du Parlement européen.

« C’est un bon début, mais il faut faire plus », a évalué la commissaire suédoise, pointant la nécessité d’un registre unique de transparence obligatoire pour toutes les institutions européennes, pour mieux protéger les lanceurs d’alerte et améliorer la lutte juridique contre la corruption.

En ce sens, Johansson a défendu qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour améliorer la lutte contre la corruption, avec une proposition d’unifier ce crime aux Vingt-Sept et d’être plus « ambitieux et dur » contre tous les types de corruption en Europe. « Les tribunaux et la police doivent disposer de tous les instruments pour poursuivre la corruption », a-t-il souligné.

« On peut lutter contre la corruption et l’éradiquer où qu’elle soit », a encouragé la cheffe de l’Intérieur aux eurodéputés, qu’elle a abordés comme touchés par le complot, qu’elle a évité tout au long du débat d’attribuer au Qatar ou au Maroc.

PRENDRE DES MESURES CONTRE LE MAROC

De leur côté, les eurodéputés ont répété des messages de soutien aux actions menées pour lutter contre la corruption, même si plusieurs ont appelé à plus de fermeté contre les pays responsables de l’ingérence.

C’est le cas du socialiste allemand Andreas Schieder, qui a dénoncé que des représentants marocains sont toujours présents à l’Eurochambre malgré le complot enquêté. « N’avons-nous rien appris des événements ? Il faut nettoyer l’écurie », a-t-il dit, pour demander que l’interdiction d’accès au siège parlementaire qui s’applique au Qatar soit également faite avec le Maroc.

Karima Delli, des Verts français, a appelé à un front commun contre ceux qui cherchent à déstabiliser l’UE, appelant à la fin des groupes d’amis du Parlement européen avec les pays tiers et à revoir les relations de l’UE avec le Qatar et le Maroc.

Entre-temps, le député européen Citizens Jordi Cañas a regretté que Bruxelles n’ait pas fourni d’informations sur les pourparlers avec Rabat, où le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, s’est récemment rendu, et a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir d’impunité pour les corrompus. mais ni pour les pays derrière la corruption.