Souligne le rôle des organisations de producteurs dans la promotion de la croissance du secteur de la pêche
MADRID, le 16 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a une fois de plus défendu le chalutage de fond, ainsi que sa compatibilité avec le milieu marin et a indiqué qu’il ne devrait pas être éliminé, comme le prévoit le récent plan présenté par l’UE.
En ce qui concerne le paquet de communications sur la pêche récemment publié par la Commission européenne qui traite, entre autres, d’un plan d’action pour la conservation des ressources halieutiques et la protection des écosystèmes marins, ainsi que la décarbonisation du secteur, il a exprimé que la future stratégie de l’Union européenne « ne doit pas se concentrer sur les limitations et les interdictions ».
Planas a insisté sur le fait qu’elle doit avoir une base scientifique et une évaluation d’impact adéquate, qui intègre la dimension socio-économique pour maintenir une activité de pêche durable à long terme.
De même, elle a opté pour une gestion de la pêche durable, fondée sur la science, innovante et inclusive comme élément nécessaire pour atteindre les objectifs de la politique commune de la pêche (PCP), à court et à long terme.
Planas a également souligné la capacité des Organisations de Producteurs de Pêche (OPP) à diriger et à promouvoir la croissance d’un secteur leader, engagé dans le développement d’une pêche et d’une aquaculture durables.
Le ministre a insisté sur le fait qu' »il n’y a pas de durabilité, s’il n’y a pas de rentabilité » lors de sa participation à la conférence « La nouvelle stratégie de l’UE pour la biodiversité », organisée par l’Organisation des producteurs de poisson frais du port et de la Ría de Marín (Opromar).
Le responsable de la filière a reconnu les efforts que les producteurs ont déployés pour parvenir à une activité de plus en plus durable en adaptant les filets et les techniques de pêche, en minimisant les impacts des espèces marines protégées, en assumant l’obligation de débarquement et en avançant dans l’amélioration de la sélectivité des arts.
La stratégie européenne de la biodiversité vise à faire de l’environnement un axe transversal dans toutes les politiques communautaires. En ce sens, la prochaine présidence espagnole de l’Union européenne (UE) influencera l’importance du secteur de la pêche. Ainsi, Planas a préconisé de défendre le secteur européen de la pêche comme « stratégique », en raison de sa capacité à fournir des aliments nutritifs.
Planas a également souligné l’importance de la nouvelle loi sur la pêche durable, qui vise à assurer un équilibre entre les trois piliers de la PCP, environnemental, économique et social, à travers la compétitivité, l’emploi, le changement générationnel et la défense des productions propres par rapport aux tiers des pays.
Le ministre a également évoqué les évolutions à venir des règles régissant les organisations professionnelles et les aides. Selon Planas, c’est un « engagement » de son ministère de promouvoir ce type d’entités associatives qui passe par l’impulsion économique, mais aussi de faciliter un cadre législatif qui accélère sa constitution et son fonctionnement.
Concrètement, avec les modifications des arrêtés royaux qui réglementent les organisations professionnelles du secteur de la pêche et les aides à ces entités, il est prévu d’ouvrir la voie aux producteurs locaux lorsqu’il s’agit de se constituer et de bénéficier d’aides, ainsi que de renforcer l’existant afin de clarifier les notions qui généraient des doutes et mettre en œuvre une plus grande harmonisation des critères entre les administrations.
49 MILLIONS D’AIDE AUX ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS DE POISSON.
Ainsi, a-t-il précisé, ces évolutions visent à lever les obstacles bureaucratiques en aquaculture, à développer l’application informatique de gestion et d’information, à adapter la réglementation au nouveau Fonds européen pour la pêche et l’aquaculture maritimes (Fempa) et à favoriser les aides à la transition énergétique et à techniques qui impliquent un impact moindre sur les autres espèces dans les milieux marins.
En Espagne, il existe actuellement 37 organisations de producteurs reconnues, dont cinq sont transnationales, cinq nationales et 27 régionales. En outre, il existe deux associations d’organisations de producteurs reconnues au niveau national.
Dans le cadre du programme opérationnel espagnol de la Fempa, quelque 49 millions d’euros seront initialement alloués aux aides reçues par les organisations de producteurs de poisson.