Le sang qui sort du corps d’une femme chaque mois ; sang qui est associé à la honte, à l’embarras et à un énorme tabou. Si elles étaient autorisées à circuler librement, non seulement il y aurait des changements dans les conditions socio-économiques des femmes à l’échelle mondiale, mais aussi dans le bien-être de la société dans son ensemble.
La pauvreté menstruelle est un problème mondial qui touche chaque mois des millions de femmes et de filles dans le monde. Il fait référence au manque d’accès aux produits menstruels, à l’éducation et aux installations, ce qui peut entraîner des problèmes de santé, l’absence de l’école ou du travail et l’exclusion sociale. Ce problème est particulièrement répandu dans les pays en développement, où la pauvreté, les tabous culturels et l’insuffisance des infrastructures rendent difficile la gestion de leurs règles pour les femmes et les filles. Cependant, la jeunesse peut être la clé pour briser le tabou entourant les menstruations et mettre en œuvre des changements.
Je suis né et j’ai grandi dans une région rurale du sud de l’Éthiopie, voyant de mes propres yeux l’impact de la pauvreté menstruelle, une expérience qui a façonné mon point de vue sur la pauvreté menstruelle bien avant que je ne devienne étudiant en médecine. De nombreuses filles de ma communauté n’ont pas accès aux produits menstruels et sont obligées d’utiliser des chiffons, des feuilles ou d’autres matériaux insalubres pour gérer leurs règles. Cela met non seulement leur santé en danger, mais rend également difficile pour eux d’aller à l’école ou de travailler. Dans de nombreux cas, les filles abandonnent complètement l’école une fois qu’elles atteignent la puberté, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté et de l’inégalité.
L’Association éthiopienne des étudiants en médecine s’est consacrée à l’éducation des jeunes étudiants sur la santé reproductive, en particulier l’hygiène menstruelle. Nous visitons les écoles pour fournir des informations sur l’importance d’utiliser des produits menstruels propres, la gestion des douleurs menstruelles et l’importance globale de la santé menstruelle. Nous collectons également des fonds pour fournir des produits menstruels aux filles qui ne peuvent pas se les offrir. Nos efforts ont prouvé que l’éducation et l’accès aux produits menstruels peuvent réduire considérablement la pauvreté menstruelle et briser le tabou entourant les menstruations. Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire.
Selon une étude du ministère éthiopien de la Santé, les produits menstruels ne sont accessibles qu’à 16 % des filles vivant dans les zones rurales, ce qui entraîne de graves problèmes de santé tels que des infections et des problèmes de reproduction. De plus, la stigmatisation sociale entourant les menstruations peut conduire à la honte et à l’embarras, ce qui peut affecter considérablement la santé mentale et l’estime de soi des filles.
Les jeunes peuvent jouer un rôle essentiel pour briser le tabou entourant les menstruations et créer un changement positif. En s’éduquant et en éduquant les autres, en plaidant pour l’accès aux produits menstruels et en remettant en question les normes sociales et la stigmatisation, les jeunes peuvent contribuer à créer une société plus équitable et plus saine.
En conclusion, la pauvreté menstruelle est un problème grave qui touche des millions de filles et de femmes dans le monde, y compris en Éthiopie. Cependant, les efforts professionnels des jeunes peuvent être la clé pour briser le tabou entourant les menstruations et mettre en œuvre des changements positifs. Travaillons ensemble pour faire en sorte que chaque fille et femme dispose des ressources et du soutien dont elle a besoin pour gérer ses règles avec dignité et respect.
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