Orbán accuse à nouveau Bruxelles pour les sanctions imposées par l’UE contre la Russie


Archives – Premier ministre hongrois Viktor Orbán – Kyle Mazza/TheNEWS2 via ZUMA Pre / DPA – Fichier

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MADRID, 26 septembre (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a de nouveau accusé ce lundi les sanctions imposées par l’Union européenne à la Russie, assurant que l’économie russe s’est renforcée et que la Russie a gagné 158 milliards d’euros grâce aux exportations d’énergie.

« Les bureaucrates bruxellois ont promis que ces sanctions nuiraient à la Russie, pas à l’Europe. Nous pouvons affirmer avec certitude que les Européens se sont appauvris à cause des sanctions et que la Russie n’a pas été mise à genoux », a-t-il dit, ajoutant que « le rouble s’est renforcé ».

Orbán a souligné que « vous ne pouvez pas jouer avec le destin » des économies nationales et « des millions de personnes ». « Il n’est pas étonnant que des gens en colère remplacent un par un les dirigeants européens pro-sanctions », a-t-il déclaré, ajoutant l’expression « avanti ragazzi » (attaquants, les gars), en référence claire aux élections italiennes, au cours desquelles l’extrême droite de Giorgia Meloni a triomphé.

Il a ainsi accusé les « bureaucrates » de Bruxelles d’imposer des sanctions économiques au reste des pays européens. « S’ils sont à court d’arguments, ils accuseront le pays en question, par exemple nous, de violer les valeurs européennes », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre hongrois a également indiqué qu' »ils seront les premiers en Europe à demander l’avis du peuple dans le cadre d’une consultation nationale » concernant les sanctions, car « cela affecte la vie de toutes les familles », selon a repris le journal ‘Magyar Hirlap’, proche du gouvernement.

Orbán s’est également prononcé contre les sanctions le 22 septembre, le jour même où le président russe Vladimir Poutine, avec qui il a été un allié ces dernières années, a annoncé le rappel de 300 000 réservistes et menacé d’utiliser des armes nucléaires.

La position hongroise a retardé ou bloqué l’imposition de sanctions ces derniers mois, à tel point que Budapest a obtenu, par exemple, une dérogation particulière à l’embargo imposé sur le pétrole russe. Les décisions au sein de l’UE requièrent l’unanimité, l’approbation de la Hongrie est donc essentielle.