L’AIEA préconise de trouver des « solutions communes » aux divergences sur le programme nucléaire iranien

MADRID, 26 septembre (EUROPA PRESS) –

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a plaidé ce lundi pour trouver des « solutions communes » pour résoudre les différends sur le programme nucléaire iranien, au milieu des pourparlers pour tenter de réactiver l’accord nucléaire de 2015, après que Téhéran a a exprimé ses réserves sur divers points de la dernière proposition présentée par l’Union européenne (UE), qui fait office de médiateur.

« L’agence reste prête à reprendre sans délai les contacts avec l’Iran pour résoudre ces problèmes. Nous devons trouver des solutions communes aux problèmes, car ils ne disparaîtront pas si nous ne les résolvons pas en collaboration », a-t-il déclaré.

Ainsi, il a déploré que le travail de vérification de l’instance sur les engagements de Téhéran envers l’accord nucléaire ait été « sérieusement affecté » par la décision des autorités de cesser de les appliquer, y compris le protocole additionnel, en raison de la décision de se retirer unilatéralement du pacte en 2018. .

« En cas de redémarrage complet de la mise en œuvre par l’Iran de ses engagements nucléaires dans le cadre de l’accord, l’agence devra combler le manque de connaissances sur ce qui s’est passé alors que les équipements de surveillance et de contrôle n’étaient pas opérationnels », a-t-il rappelé, avant de reconnaître que « il y aura des défis considérables pour confirmer la cohérence avec la situation avant le 21 février 2021 sur l’inventaire déclaré de centrifugeuses et d’eau lourde de l’Iran. »

Grossi a également indiqué que l’agence « a fait des efforts pour interagir avec l’Iran afin de résoudre les problèmes en suspens liés à la présence de particules d’uranium d’origine anthropique dans trois installations non déclarées ». « Depuis juin, l’Iran n’a pas interagi avec l’agence, donc ces problèmes ne sont pas résolus et nous ne sommes pas en mesure de donner des garanties que le programme iranien est exclusivement pacifique », a-t-il conclu.

Les autorités iraniennes ont rejeté le 8 septembre le dernier rapport de l’AIEA sur la situation, affirmant qu’il s’agissait « d’une répétition de problèmes antérieurs sans fondement ». Par ailleurs, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Behruz Kamalvandi, a réitéré que le programme nucléaire iranien « pacifique » « a été le plus transparent jusqu’à présent ».