« On en est encore très loin »


Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares

– Eduardo Parra – Europa Press

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MADRID, 9 octobre (EUROPA PRESS) –

Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a estimé qu'il était toujours « très loin » le débat sur une force d'interposition ou de maintien de la paix à Gaza et sur l'éventuelle participation de l'Espagne à celle-ci, soulignant qu'il faut maintenant œuvrer pour consolider le cessez-le-feu après l'accord initial conclu entre Israël et le Hamas.

« Nous en sommes encore très loin. Quelque chose comme ça n'est même pas proposé »a déclaré le ministre à Paris, où il participe à une réunion avec des ministres européens et arabes organisée par la France pour parler de la paix au Moyen-Orient et qui a lieu quelques heures après qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de l'accord proposé par le président américain Donald Trump et qui prévoit la libération des otages et le retrait de l'armée israélienne de Gaza.

Le ministre s'est exprimé ainsi lorsqu'on l'a interrogé sur l'éventuel déploiement d'une force internationale de stabilisation, prévu dans le plan en 20 points formulé par Trump, et qui soulève également la Déclaration de New York soutenant la solution à deux États promue par la France et l'Arabie Saoudite, à laquelle l'Espagne a soutenu.

Cependant, le ministre n'a pas complètement fermé la porte à la participation, soulignant que « L'Espagne a toujours été disposée à participer aux forces de maintien de la paix dotées d'un mandat clair. »comme c'est le cas de la mission de l'ONU au Liban (FINUL), et n'épargne jamais « efforts pour ce qui peut apporter la paix ».

Cependant, il a insisté, « Nous en sommes encore très loin, il n’y a même pas une ébauche ou une idée que cela pourrait être le cas. ». « Toute mesure prise doit viser à consolider un cessez-le-feu permanent, afin de pouvoir reconstruire Gaza. » et que les Gazaouis « ils peuvent à nouveau avoir une vie normale » et pour « commencer à prendre des mesures pour la construction et la mise en œuvre de la solution à deux États ».

Concernant la réunion de Paris, il a indiqué qu'elle devrait servir à « aborder les questions de gouvernance, de sécurité et de construction et reconstruction de Gaza, afin de prendre des mesures définitives vers un avenir » de paix et essayant d'unir « des voix, des forces et des idées pour que cette voie qui commence à s'ouvrir aujourd'hui soit irréversible et que nous puissions enfin mettre en œuvre la solution à deux États ».

Le ministre a minimisé l'absence du secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, dont la présence à Paris avait été annoncée. En ce sens, il a voulu valoriser « médiation très importante » ce que les États-Unis ont fait avec d'autres pays « pour parvenir au principe d’un accord entre le Hamas et Israël »soulignant que son attention est concentrée là-dessus.