Michel réitère que Bruxelles devrait présenter des propositions pour baisser les prix de l’énergie et aller au-delà des mesures d’économie

BRUXELLES, 16 sept. (EUROPA PRESS) –

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné ce vendredi qu’il ne suffisait pas d’adopter des mesures d’économie d’énergie pour traverser la crise énergétique en Europe et a insisté pour aller plus loin, exhortant la Commission européenne à avancer dans des propositions concrètes pour abaisser le facture d’énergie.

Après avoir critiqué il y a quelques jours la lenteur de la réaction de l’exécutif européen dirigé par Ursula Von der Leyen face à la crise, Michel a réitéré dans une interview à Europa Press et à un autre groupe de médias que les mesures doivent être accélérées au niveau européen, car les initiatives visant à réduire la consommation d’énergie suffira.

« La proposition (de la Commission) touche du côté des consommateurs et cherche à changer les habitudes des familles, des entreprises et des commerces, c’est bien, mais est-ce suffisant ? Je pense qu’il faut accélérer le débat et les décisions sur le marché de l’électricité », a souligné .

Michel a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un problème nouveau depuis que les discussions ont commencé au niveau des dirigeants de l’UE il y a un an, lors de discussions précédant la guerre en Ukraine. « Nous nous sommes mis d’accord avant l’été pour confier à la Commission européenne des propositions concrètes sur la table. L’annonce que cela fonctionnera est bien, mais j’espère que quelque chose arrivera sur cette question le plus tôt possible », a-t-il souligné.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre belge rappelle que des décisions telles que la plateforme d’achats en commun ont déjà été convenues au niveau des Vingt-Sept, pour tenter de faire baisser le prix de l’énergie. Selon lui, il existe une « situation étrange » pour laquelle, malgré le fait que les Vingt-Sept aient décidé de mettre en œuvre cette mesure, certains États membres maintiennent des contacts bilatéraux de peur que cela ne soit retardé.

« J’espère sincèrement que le processus va s’accélérer et que nous sommes fermes sur ce front car cela nous donnera, non pas une baguette magique, mais une certaine capacité à faire baisser les prix », a déclaré Michel, avançant que ce sera le sujet principal de discussion lors des sommets européens d’octobre.