SÉVILLE, 9 juin (EUROPA PRESS) –
Vu la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) déclarant illégale la limitation du nombre de véhicules de transport autorisés (VTC) à un pour 30 licences de taxi ; L’Union sévillane des taxis, la principale organisation dudit syndicat dans la ville de Séville, a défendu que ladite résolution est « beaucoup plus favorable » au secteur qu’on ne le pensait initialement, soulignant que malgré le fait qu’elle censure le ratio 1/30, » il légitime qu’il soit possible d’établir des limitations » au nombre de VTC.
Plus précisément, la Cour de justice de l’Union européenne a déclaré illégale la limitation mise en œuvre dans la zone métropolitaine de Barcelone, avec un maximum d’une autorisation VTC, les véhicules qui opèrent pour des sociétés de location de voitures avec chauffeur telles que Uber ou Cabify, pour 30 taxis licences.
Dans son arrêt, la CJUE exclut que la réglementation métropolitaine de Barcelone puisse impliquer une aide d’État au secteur des taxis car elle n’engage pas de fonds publics, mais elle considère en revanche que tant la limitation du nombre de licences VTC que l’exigence de une autorisation spécifique complémentaire porte sur les « restrictions à l’exercice de la liberté d’établissement », tandis que l’une limite le nombre d’opérateurs de VTC et l’autre limite l’accès au marché pour tous les nouveaux entrants.
INTÉRÊTS GÉNÉRAUX ET SECTEUR DES TAXI
Lorsqu’elle analyse si ces restrictions sont justifiées par une raison d’intérêt général et répondent à l’objectif poursuivi « sans aller au-delà de ce qui est nécessaire pour l’atteindre », la Justice européenne constate des différences entre les deux et prévient que l’objectif de garantir la viabilité économique du le taxi est une raison « purement économique » qui ne constitue pas une raison d’intérêt général, comme le peuvent une bonne gestion des transports, de la circulation, de l’espace public et de la protection de l’environnement.
Pour le tribunal, le ratio métropolitain BarcelonaESA d’une licence VTC pour 30 taxis « ne semble pas idéal » pour garantir l’atteinte des objectifs de bonne gestion des transports, du trafic et de l’espace public, ainsi que de protection de l’environnement.
Cependant, la Haute Cour européenne considère qu’il peut être nécessaire d’exiger l’obtention d’une licence supplémentaire à celle prévue au niveau national pour assurer une bonne gestion des transports, de la circulation et de l’espace public et la protection de l’environnement.
Compte tenu de cela, le Syndicat des taxis de Séville défend que la phrase elle-même « légitime que des limitations d’exploitation puissent être établies » pour les VTC, considérant qu’il s’agit d’une résolution « beaucoup plus favorable » pour le secteur des taxis qu’initialement vue.
LE DÉCRET ANDALOUS POUR LA RÉGLEMENTATION DES VTC
Ceci, après l’entrée en vigueur en 2022 du nouveau décret de la Junta de Andalucía modifiant la loi 2/2003 sur le transport urbain et métropolitain des voyageurs en Andalousie, afin de réglementer les VTC qui opèrent pour les sociétés de location de voitures avec chauffeur comme Uber ou Cabify .
D’une manière générale, le décret andalou interdit aux VTC de stationner ou de circuler sans service précontractuel à au moins 300 mètres des aéroports, des ports ou des gares ferroviaires et routières ; ainsi qu’à 150 mètres des hôpitaux, des grands centres commerciaux et de loisirs, des stations de taxis, des hôtels d’au moins quatre étoiles, des sièges judiciaires ou des lieux où se déroule une manifestation sportive, culturelle ou sociale.
Elle interdit également la géolocalisation des VTC préalablement à leur contractualisation et établit pour ces véhicules une dimension minimale de 4,9 mètres de longueur, 4,7 mètres dans le cas des véhicules hybrides ou Eco et 4,5 mètres dans le cas des véhicules zéro émission, entre autres exigences.
SERVICE DIFFÉRENCIÉ
Le gouvernement andalou défend en ce sens que sa réglementation poursuit « le bénéfice de l’usager et la coexistence harmonieuse entre le taxi et le VTC, étant précisé que les VTC sont limités par la loi à fournir un service par pré-traitance », car par par la nature même de son service, il lui a toujours été interdit de se promener au hasard à la recherche de clients ou d’en accepter spontanément.
Cependant, le décret a suscité de vives protestations de la part des associations de chauffeurs de taxi, qui ont averti qu’une grande partie de ces restrictions étaient déjà en vigueur en raison de réglementations antérieures. Le syndicat des chauffeurs de taxi de Séville, notamment, avait réclamé que ladite réglementation régionale VTC comprenne un temps minimum de pré-contraction d’au moins une demi-heure et, enfin, le secteur des taxis a annoncé son idée de faire appel du décret susmentionné devant le Cour constitutionnelle.