BRUXELLES, le 20 septembre (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a assuré ce mercredi suivre le cas du chef de l’opposition égyptienne, Hisham Kasem, condamné samedi à six mois de prison et qui apparaissait comme un « candidat potentiel » de la coalition d’opposition Corriente Libre pour les élections présidentielles.
« L’UE suit de près l’évolution des événements dans la course électorale, y compris le cas d’Hisham Kasem », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Peter Stano, dans des déclarations à Europa Press après que Corriente Libre a annoncé qu’elle boycotterait les élections présidentielles. prévu en 2024 en raison de l’affaire Kasem.
En ce sens, Stano a indiqué que la diplomatie européenne entretient des contacts avec des groupes d’opposition en Égypte et a rappelé que la relation avec le pays est basée sur « l’engagement mutuel » à promouvoir les droits de l’homme et l’État de droit, questions que l’UE considère comme « pierres angulaires » de tout État démocratique moderne.
La coalition égyptienne de l’opposition a annoncé un boycott des élections après que l’un de ses dirigeants ait été condamné à six mois de prison pour avoir prétendument insulté un policier. Créée en juin, Corriente Libre intègre les partis libéraux en amont des élections présidentielles auxquelles l’actuel président égyptien, Abdel Fattá al Sisi, n’a pas précisé s’il participerait.
Al-Sissi briguerait un troisième mandat après son arrivée au pouvoir à la suite du coup d’État de 2013 contre l’islamiste Mohamed Morsi, devenu un an plus tôt le premier président élu du pays après la chute d’Hosni Moubarak dans le contexte du « printemps arabe ».
Depuis, le président égyptien a déployé une vaste campagne de répression et de persécution contre les opposants, tant issus des groupes libéraux que des organisations islamistes, les Frères musulmans les plus connus.