BRUXELLES, 10 août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a réitéré ce jeudi son soutien aux mesures prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger, y compris l’adoption de sanctions, dans le cadre du sommet extraordinaire qui s’est tenu ce jeudi au Nigeria après la fin de la ultimatum que le corps a donné à la junte militaire putschiste au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Lors d’une conférence de presse depuis Bruxelles, le porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Peter Stano, n’a pas voulu avancer les décisions que les Vingt-Sept prendront, soulignant que l’UE attend le résultat du sommet au cours duquel les dirigeants de la région étudient la réponse à la junte militaire après le coup d’État du 26 juillet et d’ignorer les ultimatums pour renverser le coup.
En tout état de cause, le porte-parole a rappelé que l’UE soutient le leadership de la CEDEAO face à cette crise, y compris d’éventuelles mesures restrictives. « Nous avons dit depuis le début que nous soutenions fermement les décisions et les actions de la CEDEAO et nous le ferons », a-t-il expliqué.
Dans la première réaction de l’UE après le putsch de Niamey, le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, soulignait déjà que les Vingt-sept soutiendraient les décisions prises par la CEDEAO, y compris des mesures punitives. En tout cas, l’UE n’a fait état d’aucune réunion extraordinaire pour imposer des sanctions et la première rencontre entre ministres des affaires étrangères est prévue le 31 août à Tolède.
La diplomatie européenne entretient des contacts étroits avec les Vingt-sept et avec la CEDEAO et défend le rôle des pays de la région dans la résolution de la crise. Le bloc régional n’exclut pas une intervention militaire dans le pays pour ramener le président Mohamed Bazoum au pouvoir.
Une coalition de pays africains, dirigée par le Nigeria, est favorable à une intervention internationale contre le Mali, le Burkina Faso ou la Guinée, également dirigée par des juntes militaires, qui ont déjà montré leur soutien à Niamey et averti que toute étape de la CEDEAO signifierait une déclaration de guerre . Cette lutte ouvre la porte à un conflit régional aux conséquences incertaines pour le Sahel, zone où opèrent également les milices russes de Wagner et divers groupes djihadistes.