VALLADOLID, 12 juillet (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne proposera à la communauté internationale, lors du sommet des ministres de l’énergie du G20 qui se tiendra la semaine prochaine en Inde, un objectif mondial visant à tripler le rythme mondial de déploiement des énergies renouvelables d’ici 2030 sur une base volontaire et à doubler le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique cette décennie par rapport à la précédente.
Cela a été annoncé ce mercredi lors d’une conférence de presse lors du conseil informel des ministres de l’énergie de l’Union européenne tenu à Valladolid par le commissaire à l’énergie, Kadri Simson, qui a exprimé la volonté de l’UE de promouvoir ces deux engagements cette année en matière de renouvelables puisqu’elle considère qu’elle créera « des opportunités pour tous les pays qui multiplient leurs alternatives écologiques ».
La commissaire a précisé que cet objectif de tripler les énergies renouvelables d’ici 2030 n’est pas obligatoire et qu’elle entend que l’essentiel de la nouvelle capacité énergétique soit renouvelable. Pour le commissaire, les objectifs globaux « ne sont pas cohérents » et estime que cela nuit au portefeuille de projets de décarbonation post-2030.
« Nous voulons encourager tout le monde à être au même niveau d’ambition que l’Union européenne et ses États membres affichent », s’est justifié le responsable de l’énergie de l’UE, qui a qualifié le soutien qu’il a reçu d’« encourageant ». des ministres de l’énergie à Valladolid ainsi que l’intérêt que le président du prochain sommet de l’ONU sur le climat (COP28), le sultan émirati Ahmed Al Jaber, a manifesté mardi envers la proposition européenne.
D’autre part, il a exposé, avec la troisième vice-présidente et ministre de la transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera, en tant qu’hôte de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, que « l’autre versant de la transition écologique » analysé à Valladolid, c’est d’où proviendront les matières premières critiques nécessaires et où seront fabriquées les technologies.
Le commissaire à l’énergie a admis qu’il y a « une préoccupation » en Europe pour l’avenir des industries européennes des technologies propres et la concurrence mondiale pour attirer les investissements avec des politiques fiscales efficaces.
En tout cas, il prédit que l’Union européenne aura « un récit convaincant » dans ce domaine puisque la crise énergétique de 2022 n’a pas désactivé la transition énergétique, mais « au contraire ».
Simson a rappelé qu’en 2022 il y avait un record de capacité renouvelable et s’attend à une nouvelle augmentation cette année, tandis que les émissions de carbone ont été réduites de 2,5 %.
Les ministres de l’environnement et de l’énergie se sont entretenus de tout cela mardi avec le président de la COP28, qui se tiendra dans un peu plus de quatre mois aux Emirats arabes unis, qui leur a fait part de ses plans et critères de mesure du succès de la citation sur le climat.
A cet égard, le commissaire a exprimé la « perception partagée » des ministres des Vingt-sept avec Al Jaber que cette COP28 « représente l’une des dernières opportunités pour agir ensemble et de manière décisive en faveur de l’atténuation du changement climatique ».
Pour cette raison, l’UE souhaite une transition propre « compétitive » en Europe et a proposé une loi sur les technologies propres qui garantit l’accès aux matières premières critiques.
Simson a rappelé qu’il y a 15 jours la Commission a présenté une proposition qui permettra de mobiliser jusqu’à 160 000 millions d’euros dans ce secteur et aux entreprises de « progresser en Europe ». À cet égard, il a ajouté qu’à Valladolid, ils ont parlé de l’importance de ce plan et des obstacles qui doivent encore être surmontés.
En tout cas, il s’est félicité du consensus sur la nécessité pour l’Europe de « se montrer à la hauteur » et de faire les efforts nécessaires pour améliorer sa compétitivité dans les technologies propres. La commissaire défend qu’un accord équilibré doit être maintenu sans tomber dans le protectionnisme mais fait confiance à sa capacité de recherche, à sa main-d’œuvre qualifiée et à la capacité industrielle très dynamique pour être à « l’avant-garde » de la transition propre.
Enfin, le commissaire estime que l’une des formules pour parvenir à un marché intérieur de l’énergie qui soit à jour, qui augmente sa flexibilité et améliore les réseaux intelligents pour faciliter la transition vers une énergie propre se produit parce que les énergies renouvelables atteignent 69 % en 2030 et jusqu’à 80 %. en 2050, tout en considérant que le besoin de flexibilité du système électrique devrait augmenter jusqu’à 30% d’ici 2030, pour lequel il faudra faciliter l’acquisition de permis d’installation d’énergies renouvelables et améliorer les installations de stockage d’énergie.
Les Vingt-Sept ont parlé de tout cela à Valladolid, où Simson a célébré que la nouvelle conception du marché de l’électricité offrira de « nouvelles options » à cet égard et améliorera la coopération internationale.
En tout cas, il a célébré qu’il y a un an, la préoccupation en Europe était de savoir comment réduire la demande d’électricité et maintenant, ils « parlent de l’avenir ». « Nous passons de la réponse à la crise à notre programme de neutralité climatique », a-t-il commenté.