L’UE « prend acte » que Traoré s’est engagé à respecter les engagements internationaux du Burkina Faso

MADRID, 5 oct. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a indiqué ce mercredi qu’elle « prend acte » des propos du capitaine Ibrahim Traoré, qui a dirigé le coup d’Etat perpétré vendredi au Burkina Faso, qui a assuré qu’il respecterait les « engagements internationaux » pris par le précédent chef du pays.

« En particulier, l’engagement pris par le capitaine Ibrahim Traoré de respecter l’accord conclu le 3 juillet 2022 entre le pays et l’organisation régionale, pour permettre un retour à l’ordre constitutionnel avant le 1er juillet 2024 », a souligné le Haut Représentant de l’UE pour les affaires étrangères. Politique, Josep Borrell, dans un communiqué.

Ainsi, il s’est fait l’écho des déclarations de Traoré, qui a déclaré, à l’issue d’une réunion de la CEDEAO dirigée par l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, qu’il « respectera les engagements internationaux » pris par l’ancien chef du conseil, Paul-Henri Sandaogo Damiba .

Le nouveau dirigeant fort du Burkina Faso a ainsi transféré que le conseil travaillera à « promouvoir et protéger les droits de l’homme » et « respecter l’engagement dynamique pris par le Burkina Faso et la CEDEAO en juillet 2022 » sur la période de transition, comme l’a recueilli le portail d’information burkinabé Infowakat.

Devant ces propos, l’Union européenne a rappelé les obligations du pays « de garantir la protection de tous et la sécurité des locaux diplomatiques, conformément à la Convention de Vienne ».

Enfin, Borrell a souligné qu’il continuera à soutenir le Burkina Faso, ainsi que le reste des pays du Sahel, pour garantir « la paix et la prospérité dans la région », qui fait face à une vague croissante de terrorisme.

Après le coup d’État perpétré par un groupe de militaires, dirigé par Traoré, l’ambassade de France dans la capitale, Ouagadougou, a été attaquée, sur fond de rumeurs sur la présence de Damiba, qui a finalement fui au Togo.

Ces derniers jours, des dizaines de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale avec des drapeaux russes pour protester contre le déploiement militaire de la France et contre l’arrivée de la mission de la CEDEAO.

Le Burkina Faso a généralement connu une augmentation significative de l’insécurité depuis 2015, avec des attaques menées à la fois par la filiale d’Al-Qaïda et la filiale de l’État islamique, provoquant une vague de personnes déplacées et de réfugiés vers d’autres pays de la région.