L’UE étudie des mesures contre l’exportation de charbon russe vers des pays tiers dans le cadre des nouvelles sanctions


Vladimir Poutine, président de la Russie – -/Kremlin/dpa

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BRUXELLES, le 27 sept. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne s’emploie à arrêter l’exportation de charbon russe vers des pays tiers dans le cadre de la nouvelle série de sanctions pour répondre à l’escalade russe dans le conflit ukrainien après l’annonce d’une mobilisation partielle de la population, de menaces nucléaires et de référendums dans le Régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia.

Lors d’une apparition au Parlement européen, le directeur général adjoint pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), Luc Pierre Devigne, a souligné que les nouvelles sanctions européennes comprendront davantage d’interdictions sur les importations russes déjà exportées vers du pays, elle s’attaquera également à de nouveaux secteurs économiques et la « liste noire » des individus et des entreprises responsables de l’escalade russe sera élargie.

Il a également souligné que la diplomatie communautaire travaille avec la Commission européenne pour stopper l’exportation de charbon russe vers les pays tiers, suite à la mesure qui interdit aux entreprises européennes de participer à ces transactions.

Devigne a assuré devant les eurodéputés qu’il était possible d’appliquer des sanctions contre Moscou pour l’agression militaire contre le pays voisin et a donné en exemple l’accord conclu au niveau du G7 pour limiter les prix maximum du pétrole en provenance de Russie.

Les Vingt-Sept attendent une proposition de la Commission européenne pour le dernier paquet de sanctions, avec l’idée que le premier texte pourra être discuté ce mercredi au niveau des ambassadeurs auprès de l’UE, suite à l’accord politique des ministres des affaires étrangères en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

L’option de plafonner le prix du pétrole semble gagner les Vingt-Sept, assure une source diplomatique à Europa Press, malgré les réticences de certains pays comme la Hongrie et Chypre, plus dépendants des hydrocarbures russes, même si l’UE exclut en ce moment pour sanctionner le secteur de l’énergie nucléaire comme l’Allemagne l’a préconisé.

ISOLEMENT DIPLOMATIQUE RUSSE

Concernant le soutien international au Kremlin, le représentant du SEAE a estimé que la Chine n’est pas satisfaite de « l’esprit aventureux » de la Russie et commence à considérer avec inquiétude l’impact de la guerre sur les prix de l’énergie ou des denrées alimentaires.

« Ce qui était présenté comme une opération militaire de quelques jours a maintenant changé », a souligné le diplomate européen, faisant écho aux déclarations de l’Inde selon lesquelles l’heure n’est pas à la guerre, à la décision du Kazakhstan de ne pas accepter le résultat des consultations dans les zones occupées d’Ukraine ou de la Turquie exiger la restitution des territoires envahis par la Russie.

« La Russie est de plus en plus isolée diplomatiquement », a résumé Devigne, qui a en tout cas insisté sur le fait que l’UE devait continuer sur la voie parcourue jusqu’ici et redoubler les sanctions économiques et s’engager à soutenir Kyiv aussi longtemps que nécessaire. « Ce n’est pas le moment de céder », a-t-il conclu.