L’UE dénonce la mort d’au moins dix enfants en Birmanie après l’attaque de l’armée contre une école

MADRID, 20 sept. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a reconnu être « consternée » par les informations faisant état de la mort d’au moins dix enfants en Birmanie après qu’un attentat à la bombe a été enregistré lundi dans une école de la région de Sagaing, dans le nord du pays.

Des sources locales ont déjà souligné que la junte militaire qui gouverne la Birmanie depuis février 2021 serait à l’origine de l’attaque. Maintenant, l’Union européenne a publié une déclaration dans laquelle elle accuse les « hélicoptères de l’armée ».

« Entreprendre une telle action militaire contre une cible civile est contraire au droit humanitaire et doit faire l’objet d’une enquête approfondie. Il doit y avoir une responsabilité pour ce crime », a déclaré le Service européen pour l’action extérieure.

De même, depuis l’Union européenne, ils ont souligné que ni les enfants ni les écoles ne devraient être ciblés dans une guerre, tout en rappelant que depuis l’arrivée au pouvoir des militaires en Birmanie, plus de 380 enfants ont été tués ou mutilés.

L’Union européenne a ainsi fait écho aux données fournies par le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme dans le pays asiatique, qui indique que la grande majorité de ces morts et blessés auraient l’armée birmane comme principale responsable.

Enfin, le département diplomatique de l’UE a appelé à « l’arrêt immédiat de toutes les attaques contre les écoles », ainsi que leur utilisation à des « fins militaires ». « Chaque école doit être un espace protégé permettant aux enfants et aux élèves d’apprendre et de réaliser leur potentiel, même en temps de conflit », a-t-il conclu.

Selon des sources consultées par le journal ‘L’Irrawaddy’, critique de la junte militaire qui gouverne le pays, deux hélicoptères du régime ont attaqué samedi un centre d’éducation religieuse dans la ville de Tabayin.

Les soldats ont brûlé les corps et les ont emmenés à plus de dix kilomètres, soi-disant pour cacher les preuves. Selon ‘The Irrawaddy’, les autorités ont justifié le bombardement de l’école en arguant que des miliciens armés se cachaient à l’intérieur.

La junte maintient une répression féroce de la dissidence en Birmanie et, depuis le coup d’État, est considérée comme responsable de quelque 2 300 morts, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques de Birmanie (AAPP).