L’UE considère que le travail technique est très avancé et s’attend à une poussée politique pour conclure l’accord avec le Mercosur cette année.

BRUXELLES, 27 novembre (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne reste optimiste quant aux possibilités de conclure les négociations qui permettront de débloquer l’accord de libre-échange avec le Mercosur dans les semaines à venir, car les négociations au niveau technique sont très avancées et prêtes pour la « poussée politique » qui permettra franchir la ligne d’arrivée avant fin 2023.

« Nous restons pleinement déterminés à mener à bien l’accord UE-Mercosur avant la fin de l’année », a déclaré le vice-président économique de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, qui s’exprime au nom des Vingt-Sept sur les questions commerciales.

Après une réunion avec les ministres européens chargés du Commerce à Bruxelles, au cours duquel ils ont discuté de l’état des négociations d’accords clés comme le Mercosur, Dombrovskis a évalué positivement les progrès réalisés dans les contacts techniques pour affiner les « instrument « supplémentaire » sur la durabilité avec lequel nous cherchons à surmonter les derniers obstacles.

La Commission européenne et le Mercosur ont annoncé en 2019 un accord de principe pour le nouveau cadre des relations commerciales entre les deux blocs, mais l’accord n’a pas été scellé en raison des divergences entre les parties et au sein des Vingt-Sept, avec des pays comme la France. des clauses « miroir » très réticentes et exigeantes en matière agricole.

Bruxelles refuse de rouvrir l’accord mais cherche à rapprocher les parties autour d’une déclaration jointe qui renforce les garanties environnementales, notamment contre la déforestation, qui « répond aux préoccupations » et répond également aux questions que le Mercosur a ajoutées à la dernière offre de règlement.

Dans ce contexte, la secrétaire d’État espagnole au Commerce, Xiana Méndez, a également estimé que les parties sont « plus proches que jamais » d’un accord sur la déclaration qui complète l’accord « équilibré » conclu en 2019 et a défendu que, depuis D’un point de vue technique, « il y a très peu de lignes rouges » et « de nombreux domaines d’accord ».

« On ne peut pas dire qu’il est fermé tant que tout n’est pas fermé », a précisé le secrétaire d’État, qui a souligné que le travail technique a été « accéléré » et qu’il y aura des réunions physiques la semaine prochaine, avec le défi de pouvoir atteindre « de bonnes résultats » dans un délai de « deux semaines ».

Le 7 décembre est en effet la date marquée sur le calendrier tant par les pays du Cône Sud que par l’Union européenne car c’est à cette date que se tiendra à Brasilia le sommet du Mercosur qui pourrait donner son accord définitif.

Dans l’ensemble, l’inconnu demeure quant aux conséquences que pourrait avoir cette évolution positive des négociations en raison du changement de gouvernement en Argentine et des sources diplomatiques de l’UE appellent à la prudence jusqu’à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite Javier Milei. Dans des déclarations lors d’un voyage au Brésil, la future ministre des Affaires étrangères désignée de l’Argentine, Diana Mondino, a assuré que le nouvel exécutif ne sera pas un « obstacle » à la signature de l’accord commercial.