L’UE alloue 4 millions pour aider l’Ouganda à accueillir des réfugiés de la RDC

BRUXELLES, le 12 août (EUROPE PRESS) –

L’Union européenne a annoncé ce vendredi le versement de quatre millions d’euros supplémentaires à l’Ouganda pour aider à gérer le flux de réfugiés vers le pays en provenance de la République démocratique du Congo, compte tenu de la recrudescence des violences dans ce pays.

Les fonds seront également utilisés pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans la région de Karamoja, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. « L’insécurité persistante dans l’est de la République démocratique du Congo a entraîné une augmentation du nombre de réfugiés arrivant en Ouganda voisin, qui accueille déjà la plus grande communauté de réfugiés d’Afrique », a déclaré le commissaire à la gestion des crises Janez Lenarcic.

Le commissaire slovène a indiqué que les fonds serviront à soutenir les partenaires humanitaires de la région pour répondre aux besoins les plus urgents, entre autres, pour accueillir de nouvelles personnes déplacées.

« En outre, les fonds aideront l’Ouganda à faire face rapidement à la détérioration de la sécurité alimentaire dans la région de Karamoja, où un demi-million de personnes se trouvent dans une situation d’urgence », a-t-il déclaré.

Cet été, l’est de la République démocratique du Congo est le théâtre de nouveaux affrontements armés entre combattants du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région du Nord-Kivu, provoquant de nouvelles vagues de déplacement.

A cela s’ajoutent les attaques contre la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) par des groupes armés, qui ont fait trois morts, et les protestations de la population locale contre la MONUSCO, réprimées avec violence, enregistrant deux morts et un douzaine de blessés fin juillet.

La MONUSCO est stationnée dans le nord-est du Congo depuis plus de 20 ans, pour tenter de consolider la paix dans le pays face à la présence de quelque 130 groupes armés différents qui se disputent le contrôle des vastes richesses naturelles du République démocratique du Congo, qui comprennent le cuivre, le cobalt, l’or et les diamants.