L’Espagne veut inclure la guerre en Ukraine dans la déclaration du sommet ibéro-américain, selon Albares


Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, se présente devant les médias à son arrivée au XXVIII Sommet ibéro-américain -David Zorrakino – Europa Press

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Le ministre minimise l’absence de dirigeants : « Il n’y aura pas de chaise vide »

SAINT-DOMINGUE, le 24 mars. (De l’envoyé spécial d’EUROPA PRESS, Leyre Guijo) –

L’Espagne a fait « plusieurs propositions » concernant la guerre en Ukraine pour son inclusion dans la déclaration finale du sommet ibéro-américain qui débute ce vendredi à Saint-Domingue, selon le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares. .

Dans des déclarations après son arrivée accompagnant le roi Felipe VI, le ministre a indiqué que l’Espagne soulèvera la question du conflit lors du sommet et qu’il l’abordera lors de la réunion qu’il tiendra ce vendredi avec les ministres des Affaires étrangères des 22 pays participant au sommet.

Comme il l’a précisé, « l’Espagne a présenté plusieurs propositions concernant l’Ukraine » en vue du texte de la déclaration finale qui fait l’objet d’un débat, bien qu’elle n’ait pas précisé dans quelle direction cette mention du conflit serait, compte tenu compte de la division qui s’est produite entre les pays de la région.

Albares s’est borné à souligner que la position espagnole est déjà « suffisamment connue » et repose sur le fait que soutenir l’Ukraine, c’est non seulement défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale mais aussi « les principes les plus élémentaires de la charte des Nations unies ». « Ce que nous voulons, c’est une paix juste et conforme aux principes de la Charte des Nations Unies », a-t-il ajouté.

La guerre en Ukraine n’est pas à l’ordre du jour du sommet, même si le chef du Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB), Andrés Allamand, avait supposé que divers dirigeants pourraient l’évoquer lors des sessions plénières.

Dans l’ensemble, l’ancien ministre chilien a souligné que la Communauté ibéro-américaine fonctionne par consensus et c’est pourquoi, pour mener à bien toute proposition ou tout texte, l’approbation des 22 pays est nécessaire, ce qui semble compliqué dans une question aussi controversée comme le conflit, dans lequel certains pays comme le Venezuela et le Nicaragua ont soutenu les thèses de Moscou.

IL N’Y AURA PAS DE CHAISES VIDE

En revanche, Albares a minimisé le fait que plusieurs dirigeants n’iront pas à la rencontre de Saint-Domingue. « Il n’y aura pas d’absences, il n’y aura pas de sièges vides » mais plutôt « tous les pays seront représentés à un très haut niveau », s’est-il défendu.

Ceux auxquels le chef de l’Etat ne peut pas assister seront représentés par son vice-président ou sa chancelière, a-t-il souligné, arguant que l’important dans les sommets ibéro-américains « n’est pas qui mais qu’est-ce qui contribue » chaque pays et tout le monde participe à le débat à la fois sur la déclaration finale et sur le reste des documents à adopter.

Dans le cas de l’Espagne, elle est toujours représentée par le roi et par le président du gouvernement comme un signe clair de l’importance accordée à la communauté ibéro-américaine, qu’elle a influencée.

Selon les dernières données fournies par les autorités dominicaines, en leur qualité d’hôtes, 14 présidents se rendront à Saint-Domingue. Parmi ceux qui sont connus pour ne pas être là, il y a celui du Brésil, Luiz Inazio Lula da Silva ; Mexique, Andrés Manuel López Obrador ; Nicaragua, Daniel Ortega; El Salvador, Nayib Bukele; et Pérou, Dina Boluarte.

Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, est incertain jusqu’au dernier moment, même s’il était initialement attendu à Saint-Domingue, où le président cubain, Miguel Díaz-Canel, sera présent, pour ce qui sera son premier sommet.

 » l’une des grandes priorités.

PRÉLUDE DU SOMMET UE-CELAC

La réunion, a-t-il ajouté, permettra de discuter avec de nombreux pays qui participeront au sommet entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) à la mi-juillet à Bruxelles et de « commencer à faire pression sur leur attentes » concernant ladite nomination.

« L’Espagne souhaite que 2023 soit l’année de l’Amérique latine en Europe et que l’Amérique latine soit définitivement au cœur de l’agenda européen, avec un programme de travail et un financement puissants », a-t-il souligné.

Dans un autre ordre d’idées, interrogé sur la situation en Haïti, Albares a souligné «l’engagement» de l’Espagne dans le pays, où l’ambassade a été maintenue ouverte en tout temps et a annoncé que le directeur de l’AECID se rendra bientôt dans le pays, Anton Leis .

« Il faut que la communauté internationale regarde vers Haïti », a-t-il défendu, assurant que « l’Espagne fera partie de toute formule de soutien à Haïti » car elle est préoccupée par la situation dans ce pays.