BRUXELLES, le 27 sept. (EUROPA PRESS) –
L’Espagne et douze autres pays de l’Union européenne finalisent une lettre à la Commission européenne dans laquelle ils demandent qu’une limite de prix soit établie pour toutes les importations de gaz sur le marché communautaire et pas seulement celui fourni depuis la Russie.
La lettre qui sera envoyée par les ministres de l’Énergie de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce, de la Pologne, de l’Italie, de Malte, de la Roumanie, de la Croatie, de la Lituanie, de la Slovénie, de la Slovaquie, de la Lettonie et promue par la Belgique, demande à la Commission européenne de présenter une proposition visant à mettre une limitation du prix du gaz dans l’Union européenne en vue du Conseil Energie du 30 septembre, afin d’élaborer ultérieurement une proposition législative.
Les treize États membres demandent instamment que cette limite soit appliquée à toutes les importations de gaz naturel sur le marché de l’UE et qu' »elle ne soit pas limitée à des juridictions spécifiques », selon un document auquel Europa Press a eu accès et qui pourrait encore varier jusqu’à Vendredi en négociations avec d’autres partenaires.
En outre, les pays demandent que l’instrument soit conçu de manière à « assurer la sécurité d’approvisionnement et la libre circulation du gaz en Europe » tout en réduisant la demande de gaz ».
Ainsi, les États membres proposent que ce plafonnement soit complété par des propositions de renforcement de la « supervision financière du marché du gaz » et le développement d' »indices de référence alternatifs pour la fixation des prix du gaz » en Europe, qui viendraient compléter le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais comme référence pour fixer le prix du gaz.
La lettre souligne que le plus gros problème pour le marché communautaire est le « prix de gros du gaz » et souligne que de plus en plus de pays de l’UE demandent une limite à ce prix pour « atténuer la pression inflationniste » et fournir un cadre « en cas d’éventuelle coupures d’approvisionnement ».
Début septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé d’imposer un plafond sur le prix du gaz russe comme mesure d’intervention urgente sur le marché de l’énergie pour contenir la facture d’électricité.
La proposition n’a toutefois pas abouti faute de soutien de la part des États membres, de nombreuses délégations souhaitant aller plus loin et étendre la mesure à l’ensemble du gaz importé dans l’UE.