L’Espagne collaborera avec des observateurs militaires dans la nouvelle mission de l’UE au Niger

MADRID, 19 fév. (EUROPA PRESS) –

L’Espagne prévoit de participer dans un premier temps avec des observateurs militaires à la nouvelle mission de l’Union européenne au Niger pour fournir un soutien logistique et des conseils à son armée, dans le but de lutter contre la propagation du terrorisme djihadiste au Sahel.

L’UE a accepté cette nouvelle opération militaire au Niger en décembre de l’année dernière, après le départ des troupes françaises et d’autres pays de l’UE du Mali. La décision a été sa relocalisation au Niger en tant que centre des opérations pour le scénario de sécurité au Sahel et des sources européennes prévoient que son lancement aura lieu ce lundi 20.

L’Espagne, qui maintient le poids de la mission au Mali, n’a pas encore précisé sa participation à la nouvelle opération au Niger, même si dans une réponse parlementaire, recueillie par Europa Press, elle prévoit de collaborer avec des observateurs ou des conseillers à l’état-major général de la mission. .

Par ailleurs, les Vingt-sept se sont accordés sur un budget initial de 27,3 ans pour cette opération, qui débute par un mandat de trois ans. Ce financement sera couvert par le Fonds européen de soutien à la paix, auquel l’Espagne contribuera à hauteur d’environ 9 %, selon le ministère.

En tout état de cause, l’opération au Niger ne remplacera pas exactement la mission militaire de l’UE au Mali, car elle n’effectuera pas d’entraînement de troupes à grande échelle ni n’impliquera un déploiement important de forces européennes.

L’UE a prévu un débarquement limité de forces européennes au Niger dans le but d’aider ses autorités à mettre en œuvre un plan de sécurité qui aboutira à la création d’un centre de formation technique des forces armées.

L’ESPAGNE MAINTIENT LE POIDS AU MALI

Cette démarche de l’UE est venue accompagner la stratégie française de retrait de ses troupes du Mali, après la série de désaccords avec Bamako qui a abouti à l’autorisation de l’entité paramilitaire russe Wagner Group d’opérer dans le pays, et son projet de centralisation de ses opérations dans Niger.

Le départ de la France du pays et la clôture de l’opération Barkhane de lutte contre le terrorisme djihadiste dans le nord du pays, ont remis en cause la continuité de l’EUTM Mali, d’où sont également partis d’autres pays comme l’Allemagne ou la République tchèque.

Pour le moment, cette mission a cessé d’effectuer des tâches de formation pour les forces maliennes et réduira sa présence à 300 hommes, avec l’Espagne comme principal contingent. Le gouvernement espagnol revendique la nécessité de maintenir une présence européenne au Mali et a toujours plus de 150 soldats déployés dans le pays, bien que la réduction de l’année dernière ait été considérable.