Les Vingt-sept demandent d’augmenter l’objectif de participation pour les énergies renouvelables de 32% à 40% en 2030

BRUXELLES, le 27 juin (EUROPA PRESS) –

Le Conseil des ministres de l’Énergie de l’UE a adopté ce lundi sa position de négociation pour augmenter l’objectif de production d’énergie renouvelable de 32 % actuellement à 40 % en 2030, conformément à la révision proposée par Bruxelles, dans le cadre du paquet avec le que le bloc mettra à jour sa législation sur le climat, appelée «Objectif 55».

En ce sens, la ministre de la Transition énergétique de la France et actuelle présidence, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé l’importance de décarboner les systèmes énergétiques et a indiqué que le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie sont cruciaux pour répondre aux objectifs de lutte contre le changement climatique et réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie.

Les Vingt-sept ont arrêté leur position de négociation concernant la directive Énergies renouvelables et efficacité énergétique, incluse dans le paquet « Objectif 55 », qui doit maintenant être négocié avec le Parlement pour parvenir à un accord sur le texte final.

Pour atteindre une part de 40 % de sources vertes dans le mix énergétique, les États membres doivent augmenter leurs contributions nationales dans leurs plans intégrés énergie-climat, dont la mise à jour est prévue en 2023 et 2024.

En ce qui concerne les transports, les détenteurs d’énergie de l’UE ont établi la possibilité pour les pays de choisir entre un objectif de réduction de 13 % des gaz à effet de serre dans les transports d’ici 2030 ou un objectif d’au moins une pénétration de 29 % d’énergies propres dans la consommation d’énergie finale des transports. secteur jusqu’en 2030.

En outre, le Conseil a fixé un sous-objectif pour les biocarburants avancés – ceux produits à partir de résidus et de déchets de l’agriculture et de la sylviculture – dans le secteur des transports de 0,2 % en 2022, 1 % en 2025 et 4,4 % en 2030.

Concernant les carburants renouvelables d’origine non biologique, comme l’hydrogène renouvelable et les carburants synthétiques dérivés, les Vingt-Sept se sont fixé comme cap qu’ils représentent 2,6 % en 2030.

En outre, les États membres ont demandé d’augmenter la part de l’énergie verte dans le chauffage et le refroidissement de 0,8 % par an jusqu’en 2026 et de 1,1 % par an de 2026 à 2030.

L’industrie devra également augmenter l’utilisation des énergies renouvelables de 1,1 % par an et 35 % de l’hydrogène utilisé devra provenir de carburants verts d’origine non biologique d’ici 2030, une ambition que les Vingt-Sept ont portée à 50 % en 2035. Dans le cas du secteur de la construction, cette part d’énergie propre doit être de 49 %.

Les ministres de l’énergie ont inclus des procédures d’autorisation accélérées pour les projets renouvelables afin de stimuler leur déploiement et de réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, conformément au plan RePower EU présenté par la Commission européenne à la mi-mai.

RÉDUIRE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE DE 36 % D’ICI 2030

En ce qui concerne la directive sur l’efficacité énergétique, les ministres communautaires de l’énergie ont proposé de réduire la consommation d’énergie dans l’UE de 36 % pour les consommateurs finals et de 39 % pour les consommateurs d’énergie primaire d’ici 2030.

Les Vingt-Sept ont appelé à relever l’objectif d’économies d’énergie pour les consommateurs finals de 1,1 % par an à partir de 2024, 1,3 % par an à partir de 2026 et 1,5 % à partir de 2028, avec possibilité de reporter, d’une période à l’autre, 10 % des l’épargne excédentaire.

Le secteur public devra réduire sa consommation d’énergie de 1,7 % chaque année, ou de 1,9 % si les transports publics sont exclus de ce calcul, et les forces armées et les pays de l’UE devront renouveler, chaque année, au moins 3 % de la superficie des bâtiments de l’administration publique.

Pour garantir la transparence sur la consommation énergétique des centres de données, ceux-ci seront tenus de publier, à partir de 2024, des informations sur leur consommation énergétique, qui seront compilées dans une base de données créée par la Commission européenne.

En juillet 2021, l’exécutif communautaire a présenté le paquet « Objectif 55 » qui établit un cadre législatif au niveau européen pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030, par rapport aux niveaux de 1990.