Les Vingt-Sept débattront ce vendredi des mesures d’urgence du marché de l’énergie

Ils traiteront les fuites dans les gazoducs Nordstream 1 et 2

BRUXELLES, le 29 sept. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’énergie de l’Union européenne se réuniront ce vendredi pour discuter du paquet de mesures d’urgence pour intervenir sur le marché européen de l’énergie, dont une réduction de 10% de la consommation d’électricité ou encore le tarif « solidaire » des entreprises d’énergies fossiles.

Les porteurs d’Energie des Vingt-sept tenteront de s’entendre sur une batterie de mesures proposées par la Commission européenne telles que la mise en place d’une réduction volontaire et obligatoire de la demande d’électricité, ainsi qu’un système de récupération des bénéfices extraordinaires des producteurs d’électricité. les taxes inframarginales et la contribution de solidarité pour les entreprises d’énergies fossiles. Trois mesures pour lesquelles il existe a priori un large consensus parmi les pays de l’UE.

Ainsi, les ministres de l’énergie discuteront de la proposition bruxelloise de réduire la demande d’électricité de 10 % jusqu’à fin mars 2023. Une mesure dans le cadre de laquelle il a été proposé de fixer une réduction obligatoire de 5 % de la consommation d’électricité aux heures de pointe.

Par ailleurs, les Vingt-sept aborderont la proposition de l’exécutif communautaire de récupérer des revenus extraordinaires sur les technologies inframarginales productrices d’électricité, c’est-à-dire celles qui produisent actuellement de l’électricité à des prix inférieurs à ceux du gaz et la revendent sur le marché de gros de l’électricité ( piscine). .

Ainsi, à travers cet instrument, il est proposé de réutiliser les bénéfices supplémentaires de ces technologies pour soutenir les consommateurs les plus vulnérables en fixant un prix maximum de 180 euros/MWh auquel ces technologies inframarginales, comme les renouvelables et le nucléaire, peuvent vendre de l’électricité. .

La troisième mesure en débat est l’application d’une « contribution » ou impôt de 33% sur les bénéfices des sociétés intermédiaires pour la vente d’énergies fossiles, telles que les sociétés pétrolières ou gazières, sur les bénéfices exceptionnels obtenus à partir de 2022 soit 20% de la mesure des trois derniers exercices, soit de janvier à 2019.

Les Vingt-sept débattront également du document de travail présenté cette semaine par l’exécutif communautaire et dans lequel il propose de fixer un plafond au prix du gaz naturel dans le système de formation des prix du marché de l’électricité, avec une formule similaire à celle dite ‘exception ibérique’, la mesure avec laquelle l’Espagne et le Portugal ont pu limiter temporairement le prix du gaz pour la production d’électricité et contenir l’escalade des prix de l’énergie.

En outre, les ministres de l’énergie aborderont un autre des volets du document de l’exécutif communautaire qui repose sur l’établissement d’un prix maximum au prix des importations de gaz de Russie sur le marché communautaire, soit par un gazoduc, soit sous forme de gaz naturel liquéfié Gaz (GNL) pour réduire l’influence de Moscou sur le marché européen de l’énergie.

Ce ne sera cependant pas lors de la réunion de ce vendredi qu’une décision à cet égard sera clarifiée en raison de l’absence de consensus entre les pays, sachant que cette semaine 15 États membres ont présenté une proposition à Bruxelles pour proposer d’établir une limite à tous les importations de gaz vers l’UE, une mesure que la Commission européenne a évaluée comme posant plus de risques que la limitation de ce plafond sur le gaz russe, selon des sources communautaires.

La proposition de Bruxelles a un autre de ses piliers dans les accords pour l’importation de gaz dans l’UE avec des partenaires de confiance, une proposition avec laquelle renforcer le pouvoir de négociation de l’UE et contenir l’escalade des prix sur les marchés.

LES FUITES DANS NORDSTREAM 1 ET 2

En outre, à la demande de la Suède et de l’Allemagne, les ministres de l’énergie s’attaqueront aux fuites produites dans les gazoducs Nordstream 1 et 2, considérant que cette semaine l’Union européenne a souligné que les dommages étaient dus à des « actes délibérés » et a prévenu qui répondra de manière « unie et solide » s’il est démontré que la fuite a été provoquée.

Lors d’un point d’information où tous les États membres sont appelés à s’exprimer, les pays feront part de leurs inquiétudes quant aux risques que ces fuites font peser tant sur la sécurité que sur l’environnement et demanderont qu’une enquête soit menée à ce sujet ainsi que des propositions renforcer la résilience de l’UE.