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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères appelle à davantage de soutien de l’Espagne : « quand nous gagnerons, ce sera aussi ta victoire »
MADRID, 29 sept. (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a promis que l’Espagne élèverait la voix contre les plans du président russe, Vladimir Poutine, d’annexer une partie du territoire occupé en Ukraine, alors qu’il l’a clairement fait savoir que le gouvernement continuera à soutenir les Ukrainiens.
Lors d’un débat avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dimitro Kuleba, au Forum de La Toja, Albares a souligné que le gouvernement espagnol « ne donne aucun crédit » aux référendums illégaux organisés dans les régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia par les forces d’occupation russes.
En ce sens, il a assuré que même si Poutine allait procéder à « sceller l’annexion » de ces territoires après les résultats de cette « farce » ont été favorables à la Russie, « nous élèverons la voix pour rejeter l’annexion ».
De même, l’Espagne continuera comme elle l’a fait jusqu’à présent, en apportant un soutien financier, militaire et humanitaire au pays et en soutenant également la Cour pénale internationale (CPI) en vue de pouvoir juger à l’avenir « responsables de crimes de guerre ». En outre, il a avancé qu’il serait également « en première ligne » pour la reconstruction.
« Les prochains mois vont être difficiles, mais nous devons nous unir et rejeter cette guerre illégale. »a déclaré Albares, soulignant l’importance pour l’UE et aussi l’OTAN de rester unis dans leur soutien à l’Ukraine et dans les sanctions contre la Russie.
METTRE FIN À L’IMPUNITÉ DE POUTINE
Kuleba a également appelé au maintien de l’unité contre Poutine et, surtout, a défendu que le « impunité » dont a joui le président russe ces dernières années, évoquant l’invasion de l’Ossétie du Sud (Géorgie) en 2008 et l’annexion de la Crimée en 2014.
Avec cette guerre, il menace non seulement l’Ukraine mais aussi l’espace transatlantique et ses valeurs, a soutenu le ministre ukrainien, avertissant que si à la fin Poutine parvient à ses fins, d’autres pays pourraient suivre ses traces et ne pas respecter les frontières de leurs voisins.
La seule façon de le faire « est la victoire de l’Ukraine, que son intégrité territoriale soit rétablie par des moyens diplomatiques et militaires et que les envahisseurs russes soient jugés pour crimes de génocide et d’agression »a défendu.
De l’avis de Kuleba, les dernières mesures prises par Poutine avec la mobilisation partielle et l’annexion des territoires occupés en Ukraine, en plus de la menace nucléaire, montrent que « perd sur le champ de bataille ».
devant elle « nous devons rejeter leurs menaces et soutenir encore plus l’Ukraine »a-t-il souligné, insistant également sur la nécessité d’un soutien constant car « la victoire ne viendra pas du jour au lendemain ».
MERCI A L’ESPAGNE
Le ministre ukrainien en a profité pour remercier tout le soutien apporté par l’Espagne à son pays et pour son entretien, insistant sur le fait que pour gagner cette guerre, ce dont ils ont besoin, ce sont des armes. « Quand nous gagnerons, ce sera aussi ta victoire »a assuré.
Albares, qui a laissé entendre qu’il se rendra bientôt à Kyiv dans son discours, a également réitéré son soutien à la future entrée de l’Ukraine dans l’UE, bien qu’il ait souligné les défis que pose cette entrée, d’une part parce que c’est un pays à la guerre et donc la même chose ne peut pas être exigée des autres candidats, et d’autre part précisément parce que d’autres pays qui attendent également pourraient se sentir agacés si Kyiv est prioritaire.
Concernant cette question, Kuleba a espéré que l’adhésion est une question « pas à long terme mais à court terme ». « Plus tôt nous deviendrons un État membre, mieux ce sera »a-t-il défendu, arguant que précisément le flou européen envers l’Ukraine au cours des 30 dernières années a été l’un des facteurs qui ont conduit à l’invasion par la Russie.
A cet égard, il a réitéré le plein attachement du gouvernement de Volodimir Zelenski à cette perspective européenne et assuré que les réformes nécessaires sont déjà en cours, même en pleine guerre.