LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 19 déc. (EUROPA PRESS) –
Les organisations syndicales CCOO, UGT et ETF ont exprimé leur opposition « à l’intérêt des entreprises de transport routier » à laisser les îles Canaries et les îles Baléares « en dehors » de la réglementation des temps de conduite et de repos, ainsi que de l’utilisation du tachygraphe, commun dans toute l’Espagne et dans l’Union européenne (UE).
Le règlement établit des règles pour harmoniser les conditions de concurrence entre les modes de transport terrestre et pour améliorer les conditions de travail, ainsi que la sécurité routière, comme l’a rapporté le CCOO dans un communiqué de presse.
Plus précisément, la norme permet à la législation nationale de chaque État d’établir des exceptions par rapport à leur respect, parmi lesquelles celles qui sont développées exclusivement sur des îles dont la surface ne dépasse pas 2 300 kilomètres carrés, une exception qui précise » a été approuvée par le gouvernement du Parti populaire à travers le RD 1082/2014, cédant aux intérêts commerciaux ».
Cependant, pour les syndicats, la « courte distance des trajets pouvant être effectués sur une île ne justifie en aucun cas une moindre » protection de la sécurité routière aux Baléares et aux Canaries ou l’absence totale de protection en matière de santé au travail et sécurité pour les conducteurs.
Les limitations des temps de conduite sont établies, ajoute-t-il, « précisément parce que le facteur qui représente un risque professionnel grave est la conduite sans repos pendant une longue période », puisqu’il précise que la fatigue est produite par « des heures de travail au volant et non pour la distance parcourue.
Le tachygraphe dans les véhicules remplit plusieurs fonctions, telles que le contrôle de la journée de travail, étant l’outil à la disposition des autorités pour le contrôle des règles de circulation, ainsi que la preuve en cas d’accident et la preuve judiciaire en cas d’accident. C’est un document public dont la manipulation peut constituer un délit.
En ce sens, il précise que la réglementation vise à éviter que les journées de travail « ne soient épuisantes, en fixant des limites maximales » aux heures de conduite et un nombre minimal d’heures de repos. Au contraire, ils comprennent qu’en changeant les règles avec « plus de mesures d’assouplissement ou, comme dans ce cas, en supprimant leur utilisation et leur contrôle sur la route, on perd en cohérence » avec les obligations de temps de conduite et de repos, comme on le fait « inutilement d’appliquer les réglementations européennes respectives, avec des risques évidents » pour la sécurité routière, la santé et la sécurité des conducteurs.
Raccourcir les pauses et le repos journalier, convertir les périodes de disponibilité en temps de repos et affaiblir les règles du repos hebdomadaire -repos hebdomadaire réduit et compensatoire- dans le cadre d’une intensité de travail accrue, ils considèrent que « cela ne fera qu’augmenter les niveaux de fatigue et , par conséquent, à un taux élevé d’accidents ».
Pour les syndicats, la suppression ou la limitation de l’usage obligatoire du tachygraphe implique une « plus grande probabilité d’infractions à la loi », d’accidents et de sinistres, ainsi qu’une garantie « d’impunité contre les abus » dans les conditions de travail des chauffeurs.
« Cette inégalité législative n’apporte rien de positif pour les îles Canaries et les îles Baléares, ni pour la productivité du secteur ni pour son tissu productif : seulement la précarité de l’emploi, l’insécurité routière et les conflits », indique le communiqué.
Pour toutes ces raisons, les organisations syndicales exigent le maintien de l’ensemble de la réglementation sur les tachygraphes numériques aux îles Canaries et aux îles Baléares, ainsi que l’abrogation du décret royal 1082/204 susmentionné afin que les travailleurs du secteur du transport routier des îles Canaries et des îles Baléares peuvent avoir un temps de repos minimum entre les quarts de travail, des pauses hebdomadaires et le droit de se reposer dans une cabine lors des transferts en ferry, tout comme le reste des chauffeurs de l’Union européenne.