L’UE exprime son soutien à Boluarte mais condamne l’usage excessif de la force qui a fait 25 morts au Pérou

BRUXELLES, 19 déc. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a exprimé ce lundi son soutien à la ligne politique entreprise par la présidente du Pérou, Dina Boluarte, dans le cadre de la crise dans le pays après le départ du pouvoir de Pedro Castillo, bien qu’elle ait condamné le recours à la violence et l’usage excessif de la force après la mort de 25 citoyens lors des manifestations qui exigent la convocation d’élections anticipées et la libération de Castillo.

« L’UE réaffirme l’importance d’assurer la stabilité politique et de faire face aux crises politiques et sociales au Pérou dans le plein respect de l’ordre constitutionnel, de l’État de droit et des droits de l’homme. L’UE soutient les efforts politiques en cours menés par la présidente Dina Boluarte », a déclaré une déclaration du Service pour l’action extérieure de l’UE.

Justement, le nouveau président péruvien a informé ce dimanche du limogeage du Premier ministre, Pedro Angulo, dix jours seulement après sa nomination, dans le cadre d’une restructuration du cabinet et au milieu d’une vague de protestations dans le pays menée par des partisans. de Castillo.

En ce sens, l’UE insiste sur le droit de manifester pacifiquement des Péruviens et condamne « tout recours à la violence et à l’usage excessif de la force », après avoir manifesté sa « préoccupation » face aux informations faisant état de la mort de dizaines de personnes dans des manifestations anti- protestations du gouvernement.

« Plus d’une vingtaine de personnes sont mortes, dont certaines avec des armes à feu et beaucoup d’autres ont été blessées lors des récentes manifestations », a déclaré la diplomatie communautaire, qui appelle les acteurs politiques du pays à travailler dans un esprit de dialogue et à réduire les tensions au Pérou.

A cet égard, Boluarte soutient que son Exécutif a ordonné « les bonnes mesures » pour contenir les actes de violence, en instaurant l’usage des gaz lacrymogènes et non des plombs, malgré certaines images qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux. « Nous avons pris les bonnes mesures pour appeler au calme dans le pays, mais surtout pour prendre soin de la vie et de la santé, et aussi des entreprises des gens », a-t-il assuré.

Castillo est en détention provisoire pour les crimes de rébellion, complot, abus d’autorité et trouble à l’ordre public. En principe, l’ex-président purgera 18 mois de détention provisoire dans le même établissement où l’ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) purge une peine de 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité.