Les pourparlers sur la relance de l’accord sur le nucléaire iranien reprennent à Vienne

MADRID, 4 août (EUROPA PRESS) –

Les pourparlers sur la réactivation de l’accord sur le nucléaire iranien ont repris ce jeudi après l’arrivée à Vienne, la capitale autrichienne, des délégations de l’Iran, des États-Unis et de l’Union européenne malgré les alertes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). ) sur les « progrès rapides » du programme nucléaire de Téhéran.

Le principal négociateur iranien pour les questions nucléaires, Ali Baqeri Kani, a rencontré le négociateur de l’Union européenne sur l’accord nucléaire de 2015, Enrique Mora, dans la capitale autrichienne, après avoir eu une réunion avec l’ambassadeur de Russie dans le pays, Mijail Ulianov, qui a indiqué que les conversations ont été « franches, pragmatiques et constructives ».

Les pourparlers devraient se poursuivre tout au long de la journée, selon des informations de l’agence de presse iranienne IRNA. De son côté, le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a indiqué que le pays réinstallerait les caméras de l’AIEA lorsque « toutes les accusations portées » contre l’Iran seraient retirées.

Ainsi, il a expliqué que ces caméras seront à nouveau opérationnelles lorsque les parties reviendront remplir leurs engagements dans le cadre de l’accord de 2015. Téhéran a décidé de suspendre leur fonctionnement à la mi-juin, lorsque l’AIEA a approuvé une résolution accusant l’Iran de ne pas coopérer suffisamment en ce qui concerne le programme nucléaire.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères s’est montré lundi ouvert à la reprise des contacts pour la réactivation de l’accord nucléaire et a défendu que c’est la « voie logique et rationnelle » pour parvenir à un pacte « durable ». De même, il a applaudi le nouveau texte récemment présenté par Borrell pour tenter de débloquer le processus de pourparlers.

Peu de temps auparavant, Eslami avait assuré que Téhéran avait les capacités techniques pour construire une bombe atomique, bien qu’il ait répété que la réalisation du projet ne faisait pas partie de ses plans.

L’Iran a annoncé le retrait de ses engagements sur plusieurs des points de l’accord nucléaire de 2015 après que les États-Unis aient unilatéralement quitté le pacte en 2018, bien que les autorités iraniennes aient défendu que ces mesures peuvent être annulées si les États-Unis retirent les sanctions et reviennent à l’accord.