Les ONG environnementales livrent 260 000 signatures à Bruxelles pour demander à l’UE de faire pression pour empêcher la destruction de Doñana

MADRID, le 5 juillet (EUROPA PRESS) –

Les ONG environnementales Ecologistas en Acción, Salvemos Doñana, SEO/BirdLife, WeMove Europe et WWF ont remis 260 000 signatures au commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, lui demandant de « maintenir la pression européenne sur l’Espagne pour empêcher la destruction de Doñana » et éviter la loi sur l’irrigation promue par la Junta de Andalucía.

Les 260 000 signataires s’opposent au projet de loi qui vise à régulariser l’irrigation sur près de 1 900 hectares qui entourent le Parc national. Pour cette raison, les ONG ont demandé au commissaire de faire pression sur l’Espagne pour « éviter que cette attaque écologique ne finisse par détruire cet espace unique en Europe ».

Les représentants des ONG ont insisté auprès de Sinkevicius sur le fait que Doñana est l’un des refuges les plus importants pour la biodiversité et les zones humides de toute l’Europe et ils ont fait part de leur inquiétude quant au fait que ce type de menace se répète à la fois dans cet espace et dans d’autres espaces naturels, non seulement d’Espagne, mais du reste du continent.

Dans ce contexte, ils ont réitéré leur pétition à la Commission européenne pour que le projet de loi soit retiré et que toutes les actions incluses dans le plan de gestion forestière de Corona pour éradiquer les cultures illégales à Doñana soient mises en œuvre.

Au cours de l’entretien, ils lui ont expliqué les implications du projet de loi sur le niveau de prélèvement d’eau et l’augmentation de la pression de l’aquifère qui, comme ils l’ont rappelé, a déjà été officiellement déclaré surexploité. En outre, il a averti que cette situation représente une « invitation claire à de futures occupations illégales de nouvelles zones forestières ».

« Ne pas arrêter cette loi créerait un malheureux précédent fondamental pour le reste des zones humides et des paysages d’Europe, car si Doñana tombe, d’autres tomberont bientôt », ont-ils averti le commissaire.

En bref, ils ont insisté auprès du commissaire sur le fait qu’à leur avis, il est « imprudent de la part du gouvernement régional » de maintenir le projet de loi actuel visant à légaliser les exploitations agricoles illégales à Doñana, car cela pourrait entraîner de fortes sanctions économiques qui seront assumées par les citoyens andalous et qui pourraient même remettre en cause les fonds Next Generation pour cette communauté autonome.

Ainsi, ils voient « injustifiable » que Doñana soit mise en grave danger et que le prestige de l’Espagne et de l’Andalousie soit remis en cause. Pour cette raison, ils considèrent que la Junta de Andalucía doit retirer « immédiatement » cette proposition de loi et se mettre au travail sur l’ensemble des mesures nécessaires pour fermer les fermes et exploitations illégales et récupérer l’aquifère, ainsi que pour récupérer l’aquifère et se conformer avec le 100 pour cent du Plan Fraise, convenu en 2014.