Borrell exhorte les autorités de Hong Kong à garantir l’exercice des libertés fondamentales

Le chef de la diplomatie européenne dit que l’application extraterritoriale de la loi accroît son « inquiétude »

MADRID, 6 juillet (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a condamné ce mercredi l’annonce de la police de Hong Kong de détenir des militants en exil dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale, de telle sorte qu’il a exhorté les autorités garantir l’exercice des libertés fondamentales.

« L’UE condamne la décision des autorités de Hong Kong d’émettre des mandats d’arrêt (…) contre huit militants pro-démocratie vivant en dehors de Hong Kong. L’application extraterritoriale de cette loi ne fait qu’accroître notre inquiétude », a déclaré Borrell à travers son profil sur le réseau social Twitter.

De même, il a appelé la Chine « à respecter ses engagements internationaux et le principe ‘un pays, deux systèmes’. » (Bruxelles) exhorte les autorités de Hong Kong à garantir l’exercice des libertés fondamentales inscrites dans la Loi fondamentale », a installé.

La police de Hong Kong a annoncé lundi la décision d’offrir des récompenses d’un million de dollars de Hong Kong (environ 117 000 euros) pour des informations permettant l’arrestation de huit militants accusés d’avoir violé la loi sur la sécurité nationale, émis depuis Pékin et interrogés par des défenseurs des droits de l’homme. .

Les autorités de Hong Kong ont voulu relancer le dossier contre plusieurs militants de premier plan, qui se trouvent au Canada, en Australie, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Parmi eux figuraient les anciens députés Nathan Law, Dennis Kwok et Ted Hui, l’avocat Kevin Yam et le syndicaliste Mung Siu Tat. La liste donnée ce lundi par le chef de la police, Steve Li, est complétée par les noms de Finn Lau, Anna Kwok et Elmer Yuan.

Le chef du gouvernement de Hong Kong, John Lee, a invité mardi « n’importe qui » à aider la police à arrêter les militants, arguant que les autorités « persécuteront les militants pour le reste de leur vie », même si cela signifie aller « jusqu’au bout de la terre ».  » : « Ils vivront dans la peur », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Le gouvernement chinois a imposé la loi sur la sécurité nationale en 2020, à la suite des manifestations de l’opposition qui ont mis en échec le régime de l’ancienne colonie britannique l’année précédente. Depuis l’entrée en vigueur de cette règle, au moins 260 personnes ont été arrêtées, dont les deux tiers ont été inculpées.