Les ONG demandent à l’UE un règlement « efficace » sur la restauration de la nature face à la crise climatique et de la biodiversité

MADRID, 6 novembre (EUROPA PRESS) –

Les organisations environnementales Friends of the Earth, ClientEarth, Ecologists in Action, Greenpeace, Oceana, SEO/BirdLife et WWF ont appelé la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil européen à négocier un règlement « efficace » sur la restauration de la nature et « ambitieux ». pour enrayer la crise du climat et de la biodiversité et assurer un bon état de conservation des écosystèmes.

Ils le demandent avant la réunion des trois institutions européennes qui se tiendra jeudi 9 novembre prochain pour clôturer le texte du règlement qui vise à améliorer l’état des écosystèmes terrestres et marins et à garantir des bénéfices en matière de santé, de bien-être et l’économie européenne.

Les organisations craignent que le Parlement européen et le Conseil de l’UE diminuent l’ambition du texte original proposé par la Commission européenne.

Selon lui, il est « essentiel » que le règlement inclue la restauration des écosystèmes agricoles et des tourbières drainées envisagée à l’article 9 du règlement ; que l’article 14a assure la restauration des écosystèmes marins et qu’il existe une cohérence entre le règlement sur la restauration de la nature et la politique commune de la pêche.

Par ailleurs, ils considèrent comme « clé » dans les négociations l’article 22bis, qui se veut un « frein réglementaire d’urgence », qui permettrait d’abroger temporairement ce règlement en cas de « force majeure ». Selon eux, cet article pourrait signifier que le règlement est né « mort » et ils soulignent l’obligation d’avoir des habitats en bon état de conservation et de les restaurer s’ils ne se trouvent pas déjà dans la législation européenne.

Ils demandent donc à la présidence espagnole du Conseil de l’Union de garantir que le texte reflète « au moins » le niveau d’ambition initial du Conseil et qu’il résiste aux pressions du Parlement européen. Plus précisément, il appelle à ce que les écosystèmes agricoles ne soient pas exclus du règlement et à ce qu’un cadre de financement soit convenu pour parvenir à une mise en œuvre complète du règlement.

Le groupe d’ONG considère qu’il s’agit d’un « moment crucial » pour l’UE et l’Espagne et les exhorte à soutenir « de manière décisive » un règlement ambitieux lors des trilogues afin que l’approbation de la loi marque une « étape historique » dans la protection de l’environnement. l’environnement naturel et profitent à des secteurs économiques fondamentaux tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme et le tissu industriel.

Pour les ONG, la restauration de la nature « n’est pas simplement une dépense, mais un investissement stratégique qui s’est avéré générer des bénéfices significatifs », car il génère des emplois durables et procure des bénéfices indirects à travers la fourniture de services écosystémiques.

Ils soulignent ainsi que les habitats restaurés sont de « véritables moteurs économiques » en améliorant la qualité de l’air et de l’eau, en augmentant la résilience aux catastrophes naturelles et en favorisant la biodiversité, qui à son tour renforce la sécurité alimentaire et le bien-être des communautés.

Enfin, ils soulignent que chaque euro investi dans la restauration de la nature constitue non seulement un investissement dans un avenir plus sain et plus durable, mais offre également des retombées économiques substantielles qui ont un impact positif sur la société et l’économie.